Le procès de six personnes accusées d’avoir tenté d’assassiner en Afrique du Sud l’ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise, Faustin Kayumba Nyamwasa, a débuté mardi en Afrique du Sud avec une révélation plutôt surprenante : un de ses proches serait impliqué dans cette tentative d’assassinat.
 
Un procureur sud-africain, Shaun Abrahams, a dit au tribunal à Johannesburg qu’il prouverait qu’un ressortissant rwandais, Richard Bachisa (Un nom qui ne sonne pas rwandais, NDLR), qui aurait été employé comme chauffeur de l’ancien lieutenant-général Kayumba Nyamwasa au Rwanda et en Afrique du Sud est impliqué dans la tentative d’assassinat de son patron.

Conducteur de la voiture de Nyamwasa lorsque la fusillade a eu lieu, les indices recueillis par les enquêteurs sud-africains tendraient à montrer que Richard Bachisa faisait partie de la conspiration d’assassiner l’ancien général dans l’allée de sa maison de Melrose Arch, à Johannesburg, en juin l’année dernière.

Mais le complot a échoué parce que le pistolet qui a servi à tirer sur l’ancien général en exil s’est enrayé lors de la tentative d’assassinat présumée. Ce qui a forcé le tireur à abandonner son arme (à feu) et d’attaquer Kayumba avec un couteau. 

Le site web Sowetanlive.co.za rapporte que le procureur Abrahams a également fait part aux juges de son intention de prouver que, des cinq accusés, le tireur c’est le ressortissant tanzanien, Hamedi Denengo Sefu. 

Le(s) rôle(s) présumé(s) des autres accusés n’a (ou n’ont) pas été précisé(s). Il s’agit de Hassann Mohammedi Nduli, Sady Abdou et Amani Uriwani. Ce dernier est quand même soupçonné d’être le chauffeur du véhicule qui aurait permis aux présumés assassins de prendre la fuite après leur forfait.

Même si le ministère publique sud-africain désigne les cinq accusés comme ayant tous joué un rôle important dans la tentative d’assassinat présumée, il apparait clairement que le belgo-rwandais (détenteur de la double nationalité) Pascal Kanyandekwe émerge comme le personnage le plus puissant dans le groupe.

Le procureur lui reproche d’avoir recruté ses trois co-accusés, le désignant de facto comme le cerveau derrière le complot. Il est aussi celui sur qui pèsent les plus lourdes charges. 

Photo : Faustin Kayumba Nyamwasa