Le procès Lt Joël Mutabazi et ses camarades contre l’Etat Rwandais a repris aujourd’hui. La séance était caractérisée par des manoeuvres dilatoires du côté des accusés.
Il avait été accordé auparavant aux accusés un délai de trois mois pour se préparer au procès. Ils devaient lire et comprendre les droits que leur donnent les lois.

Lt Mutabazi et Joseph Nshimiyimana alias Camarade ont comparu devant la Cour militaire sise à Kanombe. Lecture des chefs d’accusations leur ont été lus dont complicité pour trahison du pays, terrorisme et autres. Ils ont été priés de déclarer s’ils reconnaissent les crimes ou non.

Lt Mutabazi a dit qu’il n’avait rien à déclarer du moment qu’il est emprisonné dans l’illégalité. Le juge lui a lancé qu’il ne voulait pas reconnaître la vérité parce que, a-t-il dit, une séance de procès consacrée au débat sur la légalité de sa détention a statué sur le cas, qu’il lui avait été donné 5 jours pour faire appel de la décision et qu’il n’avait pas interjeté appel.

Du côté de Camarade, ex combattant des FDLR accusé d’avoir participé au lancement de grenades dans le quartier Kicukiro en Août dernier, il n’a voulu ni confirmer ni infirmer les crimes dont il est accusé. Il a reproché à la Cour de ne pas suivre et appliquer les lois. Cela lui a valu d’être expulsé de la salle par le Président de la Cour pour comportement verbal indigne.

La sanction a été de courte durée car , au bout de 5 minutes, il a été réintroduit dans la salle pour demander évasivement pardon à la cour. A la question lui répétée de s’exprimer sur les crimes dont il est accusé, il a dit que la Cour devrait entendre la déposition du Ministère public et prendre une décision, déclarant ne pas avoir l’intention de s’exprimer là dessus.

Les deux accusés ont encore une fois parlé de la non opportunité d’être épaulés par des avocats.