Procès Mbarushimana devant la CPI : audience ajournée

Redigé par
Le 17 août 2011 à 12:53

Yves Nyirinkwaya
Les juges de la Cour Pénal Internationale (CPI) ont ajourné une audience cruciale pour le jugement d’un Rwandais accusé de crimes de guerre au Congo ce mardi arguant qu’ils ne pourraient pas garantir que ce jugement sera équitable.
Les juges ont blâmé les procureurs pour cet ajournement de dernière minute, et pour ne pas avoir fourni au suspect, Calixte Mbarushimana, les traductions et les transcriptions des auditions des témoins mais aussi l’équipe juridique de Mbarushimana qui (...)

Yves Nyirinkwaya

Les juges de la Cour Pénal Internationale (CPI) ont ajourné une audience cruciale pour le jugement d’un Rwandais accusé de crimes de guerre au Congo ce mardi arguant qu’ils ne pourraient pas garantir que ce jugement sera équitable.

Les juges ont blâmé les procureurs pour cet ajournement de dernière minute, et pour ne pas avoir fourni au suspect, Calixte Mbarushimana, les traductions et les transcriptions des auditions des témoins mais aussi l’équipe juridique de Mbarushimana qui n’avait pas signalé ce problème plus tôt.

Mbarushimana avait été programmé pour comparaître à une audition mercredi durant laquelle les juges décideraient s’ils devraient confirmer ou infirmer ses 11chefs d’accusations à savoir crimes contre l`humanité, crimes de guerre, meurtre, viol, persécution basée sur le genre et destruction notoire de propriété.

Les procureurs allèguent que Mbarushimana est le chef du groupe rebelle rwandais : les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda(FDLR) qui a délibérément visé des civils au Congo afin d’obtenir finalement des concessions politiques. Ils disent que bien que Mbarushimana ait habité en France au moment des crimes il a, personnellement et intentionnellement, contribué au plan criminel en menant une campagne internationale à la recherche d’une force politique.

Nick Kaufman, l’avocat de Mbarushimana, a indiqué qu’il a été déçu par cette décision. Kaufman a fait savoir que, même s’il a fait objection à une preuve venant de l’accusation, il n’avait pas demandé l’ajournement. Les procureurs n’ont eu aucun commentaire immédiat.

Dans un reproche aux deux procureurs et aux avocats de la défense, les juges ont écrit qu’ils ont reporté l’audience, après le refus des deux parties d’honorer les engagements antérieurs au jugement. Ces derniers ont contrevenu en quelque sorte au professionnalisme exigé pour plaider devant la Cour Pénal Internationale, se sont plaints les juges.

Le début de l’audience a été fixé au 16 septembre prochain.

Photo : Callixte Mbarushimana


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