Le présumé génocidaire, le Dr Léon Mugesera a comparu ce lundi devant la cour de Grande Instance de Nyarugenge.

 En fait, le procès n’a pas eu lieu, parce que Mugesera avait demandé au préalable à la justice une période d’un mois afin qu’il rassemble autour de lui une équipe de 9 avocats en sa faveur.

Dans son allocution lors de ladite comparution, Léon Mugesera a exposé sur les raisons majeures qui le poussent à rallonger la période de son plaidoyer.

 En premier lieu, il s’est plaint du fait que depuis le 2 février 2012, il n’avait pas bénéficié du droit de deux mois de préparation pour la concertation avec ses défenseurs en matière juridique ainsi qu’avec les membres de sa famille.

 Léon Mugesera a ensuite manifesté son insatisfaction sur le fait que le responsable de la cellule où il est détenu lui avait accordé la permission d’être visité régulièrement par ses avocats dont Me Donat Mutunzi, Me Vincent Tugirimana ainsi que Me Philippe Lagocheur d’origine Canadienne.

 Le ministère Public, représenté par Ndibwami Rugambwa, a totalement réfuté les allégations de Léon Mugesera comme quoi il n’est pas en contact avec ses avocats.

 Ndibwami Rugambwa du Ministère public a indiqué qu’en date du 27 Janvier 2012 Jean Bosco Siboyintore a donné à Léon Mugesera le téléphone pour qu’il échange avec ses avocats et ce dernier avait refusé.

 Sur ce point, Léon Mugesera a insinué que c’est avec le téléphone de Siboyintore qu’il a pu se mettre en contact avec son avocat actuel Me Mutunzi Donat.

 Léon Mugesera a également demandé au Tribunal de bien vouloir lui accorder la chance de comparaître en ayant une équipe suffisante composée des avocats capables de le défendre au cours de ce procès.

 Léon Mugesera aimerait que sa défense soit constituée de 2 avocats Rwandais, 6 Canadiens et 1 Américain.

 Bien que le tribunal ait donné au présumé génocidaire la chance de constituer son équipe d’avocats, ce mardi 3 Avril 2012, le Tribunal n’a pas hésité à rejeter certains aspects notamment l’utilisation de la langue française lors du plaidoyer et une libération provisoire.