
Salle d’audience avant le procès de Pascal Simbikangwa
Le procès de Pascal Simbikangwa, premier Rwandais jugé en France pour lien avec le génocide de 1994, se poursuit devant la cour d’assises de Paris. Début de la dernière semaine d’audiences, avec la première journée ce lundi des plaidoiries des parties civiles. Ce sont les avocats de la Fédération internationale des droits de l’homme qui ont commencé.
Emmanuel Daoud appelle l’accusé par son grade : « capitaine » car, précise-t-il, Pascal Simbikangwa n’est pas n’importe qui, c’est un homme « brillant », « charismatique », « un combattant ».
Mais pour l’avocat de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), Simbikangwa est surtout un « manipulateur », organisé autour du « déni » et « élevé dans la haine des Tutsis ».
Le capitaine Simbikangwa, note l’avocat, veut convaincre les jurés de son insignifiance : « un petit fonctionnaire au placard », qui n’a « rien su », « rien vu du génocide », « pas même un cadavre ». « Il reconnaît le génocide du bout des lèvres, pour le reste, note l’avocat, le FPR [Front Patriotique Rwandais] a tout inventé. Il est la cible d’un complot, voilà quelle est sa ligne de défense ».
« Mais la stratégie du profil bas ne tient pas », martèle Emmanuel Daoud. « C’est même du foutage de gueule, rugit-il, avec le plus grand des cynismes, il revendique même le statut de « Juste » car il a sauvé des Tutsis ». Et l’avocat des parties civiles de conclure : « ce cynisme est celui de tous les génocidaires. Vous n’êtes pas un « Juste », non. Vous n’êtes qu’un assassin ».
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