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Quelle image affichent les FDLR actuelles : Une idéologie génocidaire vivace !

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 27 octobre 2016 à 10:41

Vingt-deux ans après le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994, des forces idéologiques ethnocentristes hutues ne démordent pas. La guerre actuelle se livre sur le plan idéologique. Les Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), opérant dans les forêts de l’Est congolais, tiennent mordicus à ne pas abandonner ce terrain idéologique qui, en soi, est synonyme d’une échancrure prononcée entre les composantes de la société rwandaise.
Il se conçoit que les anciens planificateurs et organisateurs de ce (...)

Vingt-deux ans après le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994, des forces idéologiques ethnocentristes hutues ne démordent pas. La guerre actuelle se livre sur le plan idéologique. Les Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), opérant dans les forêts de l’Est congolais, tiennent mordicus à ne pas abandonner ce terrain idéologique qui, en soi, est synonyme d’une échancrure prononcée entre les composantes de la société rwandaise.

Il se conçoit que les anciens planificateurs et organisateurs de ce triste génocide ne peuvent pas abandonner ce combat surtout que s’ils ne tempêtent pas médiatiquement, ils risquent d’être rattrapés par la justice internationale.

Pour l’immédiat, la plupart de ces derniers ont adopté la politique du voleur volé, du bourreau victimisé. La littérature sur le net en témoigne largement. Comme si, une bonne frange de la Communauté internationale, la France officielle en particulier, a beaucoup d’intérêt à voir le régime rwandais actuel être attaqué dans son for intérieur.

Les autorités rwandaises semblent ignorer altièrement ce vacarme idéologique de négationnisme et révisionnisme du génocide des Tutsi tenu par les ténors intellectuels rwandais de la diaspora. Pourtant, ces officiels trouvent que jamais la paix, la tranquillité, la sécurité, l’environnement des affaires et les libertés démocratiques ne peuvent jamais éclore dans un contexte envenimé par des relents idéologiques qui promettent violences et instabilité.

Ces derniers temps, le discours des officiels rwandais est attentif à cette propagande ravageuse tout en essayant de détruire les structures qui la ravivent. Si cette propagande ethnocentriste partant de la fausse idée qu’une frange de la population rwandaise, hutue, n’a pas des entrées libres à la table du festin, le régime actuel rwandais qui promeut avant tout l’unité des citoyens rwandais puis une indépendance économique vis-à-vis de l’Occident, multiplie des superstructures idéologiques pour tenter, souvent avec des fruits certains chez les jeunes gens, de noyer cette idéologie de la haine ethnique.

L’institution comme Abarinzi b’Igihango qui cite honorablement des Rwandais qui se sont désolidarisés de l’entreprise génocidaire durant le génocide des Tutsi de 1994 et d’autres qui, après ce triste génocide, ont entrepris une mission agissante de faire asseoir ensemble victimes et bourreaux dans un débat ayant abouti au pardon demandé et accordé.

La Commission nationale Itorero qui ravive les valeurs traditionnelles de la culture rwandaise procédant par le respect d’autrui est à pied d’œuvre pour reconstruire une société rwandaise marchant sur les valeurs du respect de l’autre, de la solidarité positive. Le seul problème c’est que les valeurs traditionnelles en question étaient incrustées dans une société traditionnelle égalitariste platement.

La société rwandaise actuelle est, comme partout au monde, inégalitaire. Avec des tendances aux écarts criants de dstribution de revenus de par le fait que certaines couches de Rwandais ont compris qu’ils doivent entreprendre des business bien plus lucratifs favorisés par le règne de la sacrosainte loi capitaliste de l’offre et de la demande. Ceux-là vont très loin et leurs businesses miroitent au moment où, mal secouée, une grande partie de ruraux croupit dans une économie de semi-autosubsistance, se relevant difficilement de cette torpeur.

Les mauvais politiciens vont-ils exploiter cette situation dualiste rwandaise ? Y arriveront-ils ?

« La lutte pour l’arrêt définitif de l’idéologie du génocide est un travail de longue haleine. On se donne un répit, si petit soit-il, les négationnistes gagnent du terrain », a confié le général James Kabarebe aux jeunes gens de l’AERG (Association des Etudiants Rescapés du Génocide) rassemblés dans un camp de solidarité ITORERO, leur demandant d’être plus vigilants que jamais.

Le général Ministre des armées a montré la nocivité des propagandistes de la haine ethnique. Il leur a également fait part des stratégies que le régime a déployé pour affaiblir les structures FDLR et autres qui soutendent cette idéologie de la haine.

« Nous avons travaillé pacifiquement au rapatriement des commandants des FDLR. C’est de cette façon que les généraux Rwarakabije et Jérôme sont rentrés pour travailler à la recnstruction du Rwanda. Nous avons la responsabilité de reconstruire la société rwandaise. Le FDLR, elles, pensent à la détruire. Nous ne devons pas montrer de la colère contre elles car celui qui a un idéal dans la vie, c’est bien lui qui a de la peine pour réussir », a dit le Général Kabarebe confiant aux jeunes gens le fait qu’il passe la plupart de son temps à téléphoner aux commandants FDLR qui restent dans les brousses et forêts congolaises.

« Ils rentrent mais il y a d’autres comme le Colonel Pacifique Ntawunguka alias Omega, Nzeri ou Israël, né le 1er janvier 1964. Il est visé par des sanctions onusiennes pour les crimes contre l’Humanité qu’il a commis dans l’Est de la RDC », a dit le Ministre montrant qu’il maîtrise le dossier FDLR qui sont devenues des irréductibles extrêmistes hors pair rwandais.

« Moi-même je l’ai appelé pour lui dire : M. Pacifique, tu as étudié. Tu es un pilote d’avion diplômé de France. Qu’est-ce que tu fais dans ces forêts congolaises ? Rentre travailler dignement. Tu n’es pas génocidaire. Au moment du génocide tu étais en France où tu poursuivais tes études », a confié le Général à un public médusé.
« Il m’a répondu : ‘Mon général, cesse de t’époumoner pour rien. Je rentrerai au pays au moment où il n’y aura aucun Tutsi’ ».
Alors, le général tire une conclusion qui est vite gobée par les jeunes rescapés réunis au sein de l’AERG :

« Vous devez savoir que les récidivistes, ceux qui veulent rééditer le Génocide contre les Tutsi, ils sont pleins dans le monde. Les Français en premier, ceux-ci relancent toujours le dossier (de l’avion abattu du Président Juvénal Habyarimana) ».

C’est dans ce contexte rwandais délibérément empuanti où on attise la haine ethnique à tout bout de champ, où des livres négationnistes du génocide des Tutsi sont publiés très périodiquement sans qu’une loi internationale frappe ces négationnistes, qu’il est demandé au Rwanda de montrer une image démocratique dans le prisme occidental alors que les tireurs de ficelles dans les coulisses écartèlent idéologiquement cette société rwandaise.


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