RCA : urgence humanitaire pour les musulmans de Boda

Redigé par RFI
Le 12 mars 2014 à 09:16

Les quelque 11 000 musulmans de Boda, dans l’ouest de la Centrafrique sont toujours pris au piège, en attendant d’être évacués. La plupart d’entre eux espèrent pouvoir partir vers Bangui avant de quitter le pays, mais l’opération s’annonce extrêmement compliquée.
Quand l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est parvenue il y a quelques jours à exfiltrer de la localité une quinzaine de Mauritaniens musulmans, la rumeur a couru en ville que le départ des musulmans candidats à l’exil était (...)

Les quelque 11 000 musulmans de Boda, dans l’ouest de la Centrafrique sont toujours pris au piège, en attendant d’être évacués. La plupart d’entre eux espèrent pouvoir partir vers Bangui avant de quitter le pays, mais l’opération s’annonce extrêmement compliquée.

Quand l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est parvenue il y a quelques jours à exfiltrer de la localité une quinzaine de Mauritaniens musulmans, la rumeur a couru en ville que le départ des musulmans candidats à l’exil était en train de s’organiser.

Le problème est qu’à Bangui aucun site n’est assez grand pour recevoir plusieurs milliers de musulmans fussent-ils en transit vers l’étranger.

Il n’y a pas de place à la mosquée centrale et le camp qui s’était installé dans l’ancienne base aérienne centrafricaine près de l’aéroport, et qui accueillait notamment les Tchadiens sur le départ, est en passe d’être fermé par l’OIM.

En attendant à Boda, la situation des musulmans est impossible. Protégés par 80 militaires français, ils sont des milliers à être cantonnés dans leur quartier, sous la menace permanente d’anti-balaka, qui empêchent même les habitants de la ville de leur vendre des vivres.

« On ne peut pas bouger, on ne peut pas aller chercher à manger. Les gens souffrent maintenant, on a déjà eu plusieurs morts et on a de gros problèmes de nourriture. Si on n’a rien dans les deux ou trois jours, on va compter encore plus de morts et des maladies », témoigne Abakar, l’un de ces musulmans de Boda.

Dans les jours qui viennent, des représentants de plusieurs agences onusiennes sont attendus sur place pour évaluer les besoins humanitaires immédiats.


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