KINSHASA (© 2013 AFP) - Quinze rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont été tués et 21 blessés, tandis que l’armée congolaise a enregistré 4 morts et 6 blessés au cours de combats lundi près de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, a annoncé mardi à Kinshasa le gouvernement, un bilan démenti par la rébellion.

© AFP/Archives Phil Moore. Des rebelles congolais du M23, le 30 novembre 2012 à Sake, dans l’est de la RDC
"Le bilan des combats de ce lundi 20 mai fait état de 15 éléments tués et 21 blessés lors des combats (...) parmi les pseudo-mutins du M23 tandis que les forces gouvernementales ont enregistré 4 morts et 6 blessés", a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, au cours d’une conférence de presse.
"Six assaillants ont été capturés" par les Forces armées de la RDC (FARDC) alors que "deux autres (...) ont été capturés par la population et remis à la police nationale congolaise. Parmi ces derniers se trouve un mineur", a ajouté Lambert Mende, qualifiant d’"exemple à suivre" les civils qui ont participé à la capture.
Joint par l’AFP, le M23 a démenti ce bilan. "Deux officiers" des Forces armées de la RDC (FARDC) ont été tués et "plusieurs" militaires blessés lundi, tandis que le M23 a recensé dans ses rangs "deux blessés seulement", a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.
La reprise des combats entre armée et rebelles intervient avant l’arrivée mercredi du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, en tournée dans la région des Grands Lacs, avec une étape prévue à Goma, capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu, avant Kigali (Rwanda) et Entebbe (Ouganda).
Lambert Mende a confirmé que les combats - qui avaient fait plusieurs centaines de déplacés lundi, selon l’ONU - se poursuivaient mardi dans la même zone. L’armée et le M23 s’accusent mutuellement d’avoir lancé les hostilités.
Des experts de l’ONU accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir le M23, ce que ces deux voisins de la RDC réfutent. En vertu d’un accord-cadre de l’ONU signé fin février à Addis-Abeba, 11 pays africains, dont le Rwanda et l’Ouganda, s’engager à ne soutenir aucun groupe armé dans l’est congolais.
Pour le gouvernement congolais, "le M23 et ceux qui le soutiennent dans la région ont délibérément perpétré cette attaque pour retarder l’avènement de la paix dans une région qu’ils ont mis en coupe réglée depuis de longues années", a souligné Lambert Mende.
Il a ajouté que l’attaque, "préparée de longue date (...) visait sans aucun doute à dissuader, voire empêcher le déploiement de la brigade spéciale d’intervention des Nations Unies". Cette brigade, qui commence à se déployer, doit compter à terme 3.000 militaires sud-africains, tanzaniens et malawites ayant pour mission de lutter contre les groupes armés de la région.
Le lieutenant-colonel Kazarama a pour sa part estimé que le gouvernement "provoquait" des affrontements pour générer des "déplacements massifs de population", "alerter le secrétaire général de l’ONU" et ainsi "amener dans le combat la brigade".
Lambert Mende a affirmé que le M23 est soutenu par des "supplétifs étrangers" venus d’un pays qu’il n’a pas nommé, et que "des armes lourdes et plusieurs caisses de munitions en provenance de l’extérieur ont été récupérées dans deux positions avancées de l’ennemi passées sous contrôle des forces régulières". Le M23 a démenti ces accusations.
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