RDC : arrestation d’un député faisant signer une pétition contre la Commission électorale

Redigé par afp
Le 24 février 2014 à 07:47

Martin Fayulu, député de l’opposition congolaise Le député de l’opposition Martin Fayulu a été arrêté lundi à Kinshasa avec un dizaine de collaborateurs alors qu’il faisait signer une pétition demandant notamment la "démission immédiate" du président de la Commission électorale, a-t-on appris auprès de l’opposant.
"Nous sommes retenus à la police. Nous sommes une dizaine. Nous avons été arrêtés alors qu’on faisait signer la pétition" demandant entre autres le départ du président de la Commission électorale (...)

Martin Fayulu, député de l’opposition congolaise
Le député de l’opposition Martin Fayulu a été arrêté lundi à Kinshasa avec un dizaine de collaborateurs alors qu’il faisait signer une pétition demandant notamment la "démission immédiate" du président de la Commission électorale, a-t-on appris auprès de l’opposant.

"Nous sommes retenus à la police. Nous sommes une dizaine. Nous avons été arrêtés alors qu’on faisait signer la pétition" demandant entre autres le départ du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’abbé Apollinaire Malu-Malu, a déclaré M. Fayulu dans un cours entretien téléphonique à l’AFP.

"Nous (...) exigeons la démission immédiate de monsieur l’abbé Apollinaire Malu-Malu", indique une pétition datée du 17 février notamment signée par des partis d’opposition, dont ceux réunis dans la plateforme Forces acquises au changement (FAC) que dirige M. Fayulu, un opposant très actif.

Mi-janvier, l’abbé Malu-Malu, 52 ans, a annoncé des élections locales pour fin 2014.

Il "ne donne aucun gage de transparence ni de neutralité dans l’organisation des élections, au contraire il démontre une inféodation à la mouvance kabiliste (du président Joseph Kabila) comme lors des élections de 2006" qu’il avait organisées, affirme la pétition.
L’abbé Malu-Malu avait présidé la Commission électorale indépendante (CEI), créée après les accords de paix inter-congolais de 2002, qui avait organisé en 2006-2007 les élections provinciales, législatives, sénatoriales et présidentielle - premières élections démocratiques du pays.

La CEI a par la suite été remplacée par la Céni, dirigée, avant la désignation de l’abbé Malu-Malu, par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Ce dernier a travaillé pour le président Kabila en tant que conseiller "spirituel", tandis que l’abbé Malu-Malu a été expert au service présidentiel d’études stratégiques.

M. Kabila et son camp ont remporté la présidentielle et les législatives contestées du 28 novembre 2011. L’opposition avait rejeté les résultats, accusant la Céni de fraude en faveur du pouvoir.

hab/jpc


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