RDC : Bosco Ntaganda aux mains de la CPI

Redigé par Sonia Rolley rfi
Le 23 mars 2013 à 09:55

Bosco Ntaganda est arrivé le 22 mars à La Haye, au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale. Le chef de guerre congolais comparaîtra mardi devant ses juges.
Celui qui est surnommé « Terminator » est soupçonné d’exactions commises en République démocratique du Congo en 2002 et 2003. La première audience de comparution vérifiera son identité, puis le tribunal lui présentera les charges qui pèsent contre lui.
Le chef rebelle Bosco Ntaganda Reuters
Il faudra attendre encore plusieurs mois (...)

Bosco Ntaganda est arrivé le 22 mars à La Haye, au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale. Le chef de guerre congolais comparaîtra mardi devant ses juges.

Celui qui est surnommé « Terminator » est soupçonné d’exactions commises en République démocratique du Congo en 2002 et 2003. La première audience de comparution vérifiera son identité, puis le tribunal lui présentera les charges qui pèsent contre lui.

Le chef rebelle Bosco Ntaganda
Reuters

Il faudra attendre encore plusieurs mois pour confirmer la tenue d’un procès et une autre audience, celle de confirmation des charges. Que risque-t-il vraiment ?

C’est pour son rôle en Ituri que Bosco Ntaganda pourrait être jugé à La Haye. Rien à voir donc avec les derniers événements au Nord-Kivu, son rôle au sein du M23 ou de la rébellion précédente, le CNDP.

Deux mandats d’arrêt ont été émis contre lui par le bureau du procureur.

Tous deux portent sur des crimes commis en Ituri, donc, dans cette région de la province orientale entre juillet 2002 et la fin de l’année 2003.

Bosco Ntaganda était alors chef d’état-major adjoint de l’UPC, l’Union des patriotes congolais, la milice dirigée par Thomas Lubanga.

C’est d’ailleurs ce lien hiérarchique que le parquet va devoir prouver. Thomas Lubanga a été le premier condamné de l’histoire de la CPI.

Condamné à 14 ans de prison pour enrôlement d’enfants soldats et leur participation à des hostilités.

C’est aussi ce qui figure sur le premier mandat d’arrêt émis contre Bosco Ntaganda en 2006. La condamnation de Thomas Lubanga est donc un dangereux précédent pour celui que l’on surnomme « Terminator ».

Le second mandat d’arrêt a, lui, été lancé en 2012. L’enquête ayant permis d’ajouter sur la même période d’autres chefs d’accusation : meurtres, viols, pillages, esclavage sexuel. Reste à savoir si le dossier du bureau du procureur sera suffisamment étayé pour convaincre les juges d’organiser un procès.

Fadi el-Abdallah

Porte-parole de la CPI

Au cours de cette audience de première comparution, les juges vérifieront l’identité du suspect et la langue dans laquelle il pourra suivre les procédures et il sera informé des charges portées à son encontre.

Puis une date sera fixée pour l’ouverture de l’audience de confirmation des charges.La CPI a délivré deux mandats d’arrêt à l’encontre de Bosco Ntaganda (...)

Il est suspecté de sept chefs de crimes de guerre et de trois chefs de crimes contre l’humanité commis en RDC entre début septembre 2002 et fin septembre 2003.


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