RDC : débat agité sur le calendrier électoral à l’Assemblée nationale

Redigé par rfi
Le 19 avril 2015 à 10:31

En RDC, pendant plusieurs heures les députés se sont interrogés sur la pertinence du calendrier électoral qui prévoit d’organiser sept scrutins en un an et demi.
Ainsi que sur la pertinence de mettre en place le redécoupage du pays en 26 provinces alors que démarre un cycle électoral crucial pour le pays. Un débat très attendu à l’Assemblée nationale.
Ambiance chahutée dans l’hémicycle congolais. Le débat est agité car la question des élections et du redécoupage divise au-delà de l’opposition et de la (...)

En RDC, pendant plusieurs heures les députés se sont interrogés sur la pertinence du calendrier électoral qui prévoit d’organiser sept scrutins en un an et demi.

Ainsi que sur la pertinence de mettre en place le redécoupage du pays en 26 provinces alors que démarre un cycle électoral crucial pour le pays. Un débat très attendu à l’Assemblée nationale.

Ambiance chahutée dans l’hémicycle congolais. Le débat est agité car la question des élections et du redécoupage divise au-delà de l’opposition et de la majorité. C’est d’ailleurs de la majorité qu’est venue la demande qu’un débat se tienne.

« La question est tellement importante et aux implications à la fois financières et politiques qu’il fallait que la représentation nationale donne son point de vue », analyse Christophe Lutundula, le député de la majorité qui a introduit la question à l’Assemblée nationale.

Car les questions sont nombreuses : comment financer à la fois sept scrutins de plus d’un milliard de dollars et le redécoupage du pays en 26 provinces. Le tout d’ici quelques mois.

Pour Delly Sessanga, député de l’opposition, cette hâte est dangereuse, notamment pour les élections locales encore jamais organisées dans le pays : « Les lois, les moyens financiers qui devaient être mobilisés ne sont pas au rendez-vous. Parce que si les élections locales sont faites dans la précipitation avec des contours mal définis, je peux vous assurer que le pays va imploser par le bas. »

Des craintes sécuritaires donc, mais pas seulement. L’enrôlement des personnes devenues majeures entre 2011 et 2016 n’est pas prévu pour les locales, provinciales et sénatoriales. Pour Samy Badibanga, député de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), c’est un problème.

« Les nouveaux majeurs doivent être enrôlés, c’est la Constitution, souligne-t-il. Mais si on doit les enrôler, ça prend un certain temps et forcément ça va produire des changements dans le calendrier. »

Mais pour d’autres, il est trop tard pour revenir en arrière, il faut aller aux élections.

Pendant près de quatre heures, les députés ont tour à tour posé leurs questions. Le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, s’est voulu rassurant et a promis que toutes les questions seraient résolues au fur et à mesure.

« Je peux vous réitérer au nom du gouvernement notre engagement et notre détermination à réaliser avec succès, grâce à votre concours, l’opération d’installation de nouvelles provinces dans les délais et les procédures prescrites par la loi de programmation, a-t-il déclaré.

Mettons le pied à l’étrier sans irritations ni tergiversations et les résultats seront au rendez-vous. Nous maintiendrons ainsi nos ambitions aussi grandes qu’elles paraissent. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il faut avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue pendant qu’on les poursuit. »

Evariste Boshab doit revenir ce samedi à l’Assemblée répondre aux députés.


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