RDC- Débat : Bussa exclut le partage avec une nuance assez subtile

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Le 23 avril 2013 à 06:42

Certains opposants pensent que la donne du Dialogue, c’est d’aller vers le partage du pouvoir. Vous au MLC, vous partagez cet avis ?
Ce n’est pas notre avis. Nous considérons plutôt que le temps est arrivé pour que les revendications maintes fois exprimées par l’ensemble de la population Rd-congolaise, par le biais de l’opposition y compris de beaucoup de partenaires extérieures soient prises en considération.
Vous savez que dans ce pays, il se pose un problème de légitimité né des élections de (...)

Certains opposants pensent que la donne du Dialogue, c’est d’aller vers le partage du pouvoir. Vous au MLC, vous partagez cet avis ?

Ce n’est pas notre avis. Nous considérons plutôt que le temps est arrivé pour que les revendications maintes fois exprimées par l’ensemble de la population Rd-congolaise, par le biais de l’opposition y compris de beaucoup de partenaires extérieures soient prises en considération.

Vous savez que dans ce pays, il se pose un problème de légitimité né des élections de novembre 2011. Le président de la République a été mal élu, les députés nationaux aussi. Mais, il se pose un autre problème de rupture de cycle électoral.

Les sénateurs, les députés provinciaux et les Gouverneurs sont fin mandat. D’où un racadrage s’impose pour revenir dans la normalité démocratique. Le problème de l’Est se pose également avec acuité. Et là dessus, on a vu l’implication de la communauté internationale à travers le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Kampala n’a pas encore donné des conclusions. C’est d’ailleurs un mort-né. C’est-à-dire, qu’il y a des problèmes dans le pays.

Vous soutenez l’idée d’un dialogue. A ce Dialogue, vous pensez discuter de tous ces problèmes autour d’une table sauf parler du partage du pouvoir ?

Ce n’est pas la priorité pour nous. La finalité du Dialogue pour nous au MLC et comme le souhaitent d’autres partis politique de l’opposition, c’est d’avoir des garanties que Joseph Kabila ne sera plus Président de la République en 2016.
Qu’il cédera la place à un président élu démocratiquemqent. Nous considérons que personne ne peut prendre l’initiative de réviser la Constitution. Si elle doit être révisée en tout cas, c’est pour revenir à deux tours du scrutin présidentiel. La deuxième chose, recadrer le cycle électoral. La problématique de l’Est...

La Brigade spéciale viendra régler cette question...

Qu’est-ce que le régime fait pour que la paix soit rétablie à l’Est du pays. La présence de 3.000 hommes de la Brigade suffira-t-elle pour tout régler en une année ? Il faut créer des conditions qui offrent la stabilité de la Rd-Congo avec ses pays voisins. Où on exploite l’espace Rd-congolais comme un espace non contrôlé ou on pille nos richesses naturelles et personne ne sanctionne. Parce que, ceux qui sont au pouvoir sont des complices.

Comment pensez-vous résoudre cette crise de légitimité parce que, Kabila est au pouvoir. Peut–être par le partage du pouvoir par les provinces à partir du Sénat et des Assemblées provinciales.

Le MLC ne partage pas ce schéma. Nous sommes dans une démarche qui consiste à rétablir la cohésion nationale. Pour y parvenir, nous devons nous mettre autour d’une table.

La démarche du MLC n’est pas celle du partage du pouvoir. Nous voulons d’un dialogue franc, sincère qui va réconcilier fils et filles de ce pays.

Ce n’est pas à la communauté internationale de venir résoudre nos problèmes. C’est à nous de le faire. C’est au régime de Monsieur Kabila de donner le « Go » de ce Dialogue.

En plus, pas sous le format qu’il propose. Nous devons éviter le piège d’une sorte de transition dans le but de prolonger le mandat de Kabila.

Donc, pas question de toucher au Sénat, il reste en place et les Assemblées provinciales et les Gouverneurs jusqu’aux nouvelles élections ?

Il faut plutôt normaliser le cycle électoral. Il faut y aller très vite. Et considérer que personne ne puisse en profiter pour prolonger son mandat.

Lors du Dialogue, il peut arriver que des acteurs politiques considèrent que Monsieur Kabila seul avec son gouvernement ne peuvent être à mesure d’offrir des garantis suffisantes pour la bonne exécution des résolutions et recommandations.

Exiger la garantie d’autres partenaires au niveau national, la société civile et l’opposition peut être considéré en ce moment là comme nécessaire. Je pense que les choses seront ouvertes et il appartiendra aux participants du Dialogue de pouvoir déterminer la finalité ou la manière dont cela doit s’opérer. Ce qui est exclu, c’est de remettre en cause le pacte républicain de Sun City.

Donc vous faites une ouverture si Kabila ne constitue pas une garantie ?

Nous ne sommes pas dans un schéma du gouvernement d’union nationale. Je dis, il peut arriver que lors du Dialogue que Kabila n’offre pas assez de garantie. Et que par ailleurs, il faut des garanties croisées. A partir de là, il faut trouver la formule qui permettent que les garanties croisées soient fournies. A l’interne comme à l’international.

Comme envisagez-vous le rôle de Robinson ?

Nous nous en tenons à ce qui a été écrit et dis à Addis-Abeba. Et nous nous en tenons à ce qui a été écrit par le secrétaire général des Nations-Unies qui a le consentement de tous les partenaires de la Rd-Congo pas plus que ça.

Comment interpréter la recommandation faite à Kabila d’oeuvrer pour la réconciliation nationale ?

On a besoin de la paix, on a besoin que les acteurs politique Rd-Congolais se parlent. Oeuvrer pour la réconciliation, ce n’est rien d’autre que promouvoir le consensus national.

Vous parlez tellement de ce Dialogue que finalement vous avez oublié la question du Porte-parole de l’opposition ?

Vous m’avez posé la question sur le Dialogue. Si vous me l’aviez posée j’aurais dû vous répondre avec des arguments solides.

La question est posée

Dès que la motion a été initiée, nous avons insisté pour dire qu’il y a des priorités.
La priorité c’est d’abord la désignation du porte-parole de l’opposition. Certains amis ont considéré qu’il faut d’abord faire passer la motion contre Matata, après évoquer le problème lié au porte-parole de l’opposition.

H.M. MUKEBAYI NKOSO


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