Les affrontements ont repris dans l’est de la République Démocratique du Congo, où le M23 est à l’offensive ce dimanche 18 novembre 2012.
Samedi, les rebelles ont conquis le secteur de Kibumba, à seulement 25 kilomètres de la capitale provinciale. De leur côté, les Nations unies sont entrées en action samedi en appuyant l’armée avec des hélicoptères dans ses combats contre la rébellion du M23, et en tenant, à New York, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité.
"On assiste à des va-et-vient sur la ligne de front, sinon la situation est un peu chaotique dans la ville mais la population est encore dans la ville, nous sommes en train de calmer la population, mais les rebelles sont déterminés selon eux à pouvoir faire un dernier assaut sur la ville de Goma," a déclaré à RFI Julien Paluku, Gouverneur du Nord-Kivu.
Samedi, en fin de matinée, l’armée congolaise a reconnu avoir dû se retirer de Kibumba, à 25 kilomètres au nord de Goma, mais disait préparer une contre-offensive. Le M23, de son côté, déclarait ne pas avoir l’intention de poursuivre sa progression vers Goma, sauf en cas de provocation. Les FARDC et le M23 s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.
Le porte-parole de l’ONU a précisé que l’armée gouvernementale et la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo, la Mnusco, « essaient d’enrayer l’avancée du M23 vers Goma et Kibati ». Cette dernière localité est à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma et entre 60 000 et 80 000 personnes sont réfugiées dans un camp tout proche de la ville.
La réunion d’urgence du Conseil de sécurité a été convoquée après l’échec des hélicoptères de combat de l’ONU à empêcher la chute de Kibumba, explique le correspondant de la RFI à New York. Les forces de la Monusco se sont maintenant positionnées à 20 kilomètres de Goma pour tenter de bloquer l’avancée des rebelles. Le Conseil a condamné cette percée du M23. L’ONU dit craindre qu’une chute de Goma ne jette sur les routes des centaines de milliers de réfugiés.
Le Conseil a également posé la question de l’approvisionnement en armes du mouvement rebelle. Le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous affirme que le M23 dispose désormais de canons de 120 mm et de lunettes de vision nocturne qui ont permis aux rebelles de lancer leur offensive au milieu de la nuit.
Les diplomates du Conseil suspectent le Rwanda, mais disent ne pas avoir de preuves formelles de l’implication de Kigali. Le secrétaire général Ban Ki-moon a tout de même appelé le président rwandais Paul Kagamé pour lui demander d’user de son influence sur le M23 pour stopper cette offensive.
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