Trois semaines après la défaite du Mouvement du 23-Mars, Joseph Kabila a entamé, mercredi à Kisangani, une tournée dans l’est de la RDC. Le déplacement du président congolais dans cette partie instable du pays se veut le symbole de la "restauration de l’autorité de l’État". L’armée, elle, continue à appeler les milices locales et autres groupes armés étrangers à déposer les armes.

Joseph Kabila, le président de la RDC. Joseph Kabila, le président de la RDC. © AFP
C’est à Kisangani que Joseph Kabila a entamé, le 20 novembre, sa tournée de la partie est de la RDC. Le président congolais y resté deux jours, avant de se rendre lundi à Bunia, chef-lieu de l’Ituri (nord-est). Un déplacement du chef placé sous le signe de la "restauration de l’autorité de l’État", trois semaines après la débâche du Mouvement du 23-Mars (M23).
Un périple de 1 000 kilomètres par route qui vise à montrer que l’Est du pays est de nouveau sous le contrôle du gouvernement, impuissant ces dernières années face à de multiples guérillas.
À Bunia, où il est arrivé dimanche soir par une route fortement dégradée, il pourrait animer un conseil de sécurité, puis renouveler l’exercice en fin de semaine à Goma, où il tiendra aussi un conseil des ministres.
Ultimatum aux groupes armés
Fin octobre, le président avait lancé un ultimatum aux groupes armés qui pullulent dans l’est du pays, les enjoignant d’abandonner la lutte ou d’y être contraints par la force. Un message réitéré par le chef de l’armée congolaise, Didier Etumba, qui a de nouveau exhorté "tous les groupes armés tant nationaux qu’étrangers qui hésitent encore à déposer les armes". Il a assuré dans un communiqué que leur réinsertion sera assurée et que les récalcitrants seront traqués "partout où ils se trouveraient".
Depuis la défaite du M23, les annonces de redditions de miliciens d’autres groupes armés se suivent. "La débandade des rebelles du M23 suivie de leur reddition en Ouganda suite à l’offensive victorieuse des FARDC (l’armée congolaise) a considérablement amélioré la situation sécuritaire dans les régions jadis sous son occupation", résumait récemment la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). "Le processus de restauration de l’autorité de l’État congolais dans le territoire de Rutshuru est en cours", a souligné la Monusco, alors que la police remplace progressivement les militaires qui ont récupéré les zones sous contrôle de l’ex-rébellion.
De son côté, le général Jean-Lucien Bahuma, commandant de la 8e région militaire, a donné lundi un bilan des combats contre le M23, comptabilisant "201 morts et 680 blessés" pour l’armée et "721 morts et 543 hommes capturés, dont 72 Rwandais et 28 Ougandais" du côté rebelle, entre le 20 mai et le 5 novembre.
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