RDC : Joseph Kabira reviendra-t-il en 2016 ?

Redigé par Alida Habonimana
Le 4 juillet 2013 à 11:39

Le président congolais Joseph Kabila, qui arrive à la fin de son mandat en 2016, ne pourra pas se représenter à la prochaine présidentielle... à moins que la Constitution du pays ne soit modifiée. Une éventualité qu’esquissait récemment dans un livre l’un des proches du chef de l’État, Évariste Boshab. Mais de leur côté, les évêques, l’opposition politique et diverses associations tirent la sonnette d’alarme.
Joseph Kabila briguera-t-il un troisième mandat en 2016 ? En l’état actuel de la Constitution de la (...)

Le président congolais Joseph Kabila, qui arrive à la fin de son mandat en 2016, ne pourra pas se représenter à la prochaine présidentielle... à moins que la Constitution du pays ne soit modifiée. Une éventualité qu’esquissait récemment dans un livre l’un des proches du chef de l’État, Évariste Boshab. Mais de leur côté, les évêques, l’opposition politique et diverses associations tirent la sonnette d’alarme.

Joseph Kabila briguera-t-il un troisième mandat en 2016 ? En l’état actuel de la Constitution de la RDC, la réponse paraît négative. « Le nombre et la durée des mandats du président de la République [cinq ans, renouvelable une seule fois, NDRL] ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle », dit le texte. Pas évident que les proches de Joseph Kabila, réélu en 2011, l’entendent de cette oreille.
« Depuis quelques temps, les manœuvres se concoctent dans les officines des partis politiques » pour faire émerger l’hypothèse d’une révision de la Constitution pouvant permettre à Joseph Kabila de se représenter en 2016, croit savoir Jean-Claude Katende, président national de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho). Un sentiment partagé par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui s’était déjà prononcée début février contre « toute tentative de modification de l’article 220 » qui limite à deux le nombre de mandat du chef de l’État.

Mais avec la parution, à la mi-juin, de son dernier livre, Entre la révision constitutionnelle et l’inanition de la nation (Éd. Larcier, 444 pages), Évariste Boshab, secrétaire général du parti présidentiel, a relancé le débat. « Il s’est prononcé en sa qualité de chercheur, constitutionnaliste de surcroît et chef de département de droit public à l’Université de Kinshasa. Pas avec sa casquette de responsable politique », tente de nuancer un membre de son entourage. « Après tout, on ne peut pas empêcher un Congolais de réfléchir sur l’avenir de son pays », ajoute un autre, qui préfère cependant ne pas être nommé.


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