RDC : l’armée congolaise annonce partir seule « anéantir les FDLR »

Redigé par rfi
Le 30 janvier 2015 à 07:35

Une colonne de militaires des forces congolaises FARDC progresse à proximité de Kibumba (Nord-Kivu), en 2013. REUTERS/Kenny Katombe
République Démocratique du Congo République Démocratique du Congo L’armée congolaise a annoncé ce jeudi 29 janvier avoir lancé une offensive dans l’est du Congo contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le porte-parole de l’armée n’a pas donné de détails sur la mise en oeuvre de cette offensive. Selon les autorités militaires congolaises, (...)

Une colonne de militaires des forces congolaises FARDC progresse à proximité de Kibumba (Nord-Kivu), en 2013.
REUTERS/Kenny Katombe

République Démocratique du Congo République Démocratique du Congo
L’armée congolaise a annoncé ce jeudi 29 janvier avoir lancé une offensive dans l’est du Congo contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Le porte-parole de l’armée n’a pas donné de détails sur la mise en oeuvre de cette offensive. Selon les autorités militaires congolaises, cette opération est planifiée par la RDC et elle seule, et non conjointement avec la Monusco comme prévu initialement.

Finalement l’armée congolaise a décidé de partir seule pour, dit-elle « anéantir les rebelles des FDLR ». La RDC avait jusque-là trainé les pieds pour signer un plan d’opération militaire conjoint des Forces armées de RDC et de la Monusco.

Un plan pourtant minutieusement préparé depuis plusieurs mois, qui, selon l’ONU, était de nature à protéger les populations civiles, des réfugiés rwandais qui vivent dans les zones occupées par les rebelles hutus rwandais.

Le président Kabila a préféré envoyer l’armée nationale, prenant de cours la Monusco. Pour expliquer cette décision de faire cavalier seul, des officiels congolais estiment que l’ONU avait à tort accusé Kinshasa d’être complice des FDLR, Kinshasa demandant plus de temps pour préparer ces opérations.

Kinshasa veut affirmer sa souveraineté

Et de rappeler au passage que c’est le président Kabila qui s’était engagé à désarmer les groupes de l’est du pays. Aujourd’hui, en annonçant cette offensive armée, dans le Nord et le Sud-Kivu, Kinshasa veut affirmer sa souveraineté. « Les FDLR avaient jusqu’au 2 janvier pour déposer les armes, rappelle le général Kassonga, porte-parole de l’armée, nous avons le devoir de les éradiquer totalement. »

La hiérarchie militaire congolaise n’exclut cependant pas un appui de la Monusco au cours de cette opération. Dès jeudi, Martin Kobler, le patron des casques bleus en RDC, a salué cette initiative et annoncé que les Nations unies soutenaient pleinement tant opérationnellement que logistiquement l’armée congolaise.

Cette annonce a en outre été faite alors que samedi, se tient en marge du sommet de l’Union africaine, une réunion de l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba censé amener la paix dans l’est de la RDC. Pour l’envoyé spécial des Nations-unies pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit, cette annonce est tout de même une bonne nouvelle. C’est ce qu’il explique depuis Addis Abeba.

SAÏD DJINNIT

« 

Comme vous le savez, ça a été une demande de la région, c’est un mandat du Conseil de sécurité, et nous attendons la confirmation de cette annonce [...] Vous savez que la région avait donné un délai de six mois aux FDLR pour désarmer de façon volontaire, mais malheureusement ils n’ont pas profité de cette opportunité, d’où la décision de la région de mettre en oeuvre une opération militaire, tout en préservant les civils.

 »


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