RDC : l’ONU pointe du doigt l’opacité des interventions burundaises

Redigé par RFI
Le 8 janvier 2015 à 08:49

C’est une exclusivité : la Radio France Internationale(RFI) continue d’analyser le rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la RDC qui devrait être publié dans les prochains jours.
Les auteurs reviennent sur le déploiement de l’armée burundaise dans l’est de la RDC, une présence démentie jusqu’à aujourd’hui par les gouvernements burundais et congolais. Le document fait également état de témoignages sur la présence au Congo d’Imbonerakure, la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi.
Dans ce rapport, les (...)

C’est une exclusivité : la Radio France Internationale(RFI) continue d’analyser le rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la RDC qui devrait être publié dans les prochains jours.

Les auteurs reviennent sur le déploiement de l’armée burundaise dans l’est de la RDC, une présence démentie jusqu’à aujourd’hui par les gouvernements burundais et congolais. Le document fait également état de témoignages sur la présence au Congo d’Imbonerakure, la jeunesse du parti au pouvoir au Burundi.

Dans ce rapport, les experts onusiens dénoncent le fait que Bujumbura n’a pas notifié la présence de ses troupes en soutien aux FARDC, ni l’acheminement d’armes au Congo. C’est pourtant ce que prévoit la résolution 1807 sur l’embargo sur les armes et ce, même si le gouvernement congolais avait donné son accord pour ce déploiement sur son territoire.

Cette notification, le groupe d’experts l’a demandée à plusieurs reprises aux autorités burundaises, en vain. Même si sur demande de Kinshasa, les troupes burundaises se sont retirées de l’est du pays.

Le rapport fait également état de témoignages concordants de civils, de militaires congolais, d’un ex-combattant burundais, mais aussi d’un journaliste, d’un chercheur indépendant et d’un diplomate, concernant l’entraînement d’Imbonerakure dans l’est du Congo, en 2014. Une présence qui avait été dénoncée par le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, ce qui lui vaut toujours d’être inculpé par la justice burundaise.

Ces jeunes Burundais du parti au pouvoir auraient bénéficié d’uniformes de l’armée burundaise, et d’entraînements organisés par le major Kazungu, des renseignements burundais ainsi que de son supérieur de l’époque, le général Adolphe Nshimirimana, selon les témoignages recueillis par le groupe d’experts.

Ils disent ne pas être en mesure, sur cette base, de savoir si les forces armées burundaises ou les Imbonerakure sont responsables de ces viols, mais demandent aux autorités de Bujumbura et Kinshasa d’enquêter et de poursuivre les responsables.


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