RDC : la mort du général Bahuma suscite un grand malaise à Goma

Redigé par Jeuneafrique
Le 2 septembre 2014 à 10:40

Depuis l’annonce du décès du général Bahuma, commandant de l’armée congolaise dans le Nord-Kivu, les habitants de Goma sont inquiets et en colère. Ils ont manifesté dans les rues de la ville, appelant les autorités à ouvrir une "enquête indépendante, rapide et transparente" sur les causes de la mort de l’officier.
Au lendemain de l’annonce de la mort, le 31 août, du numéro un de l’armée congolaise dans le Nord-Kivu, âgé de 57 ans, c’est la consternation générale. La thèse officielle du décès à la suite d’un (...)

Depuis l’annonce du décès du général Bahuma, commandant de l’armée congolaise dans le Nord-Kivu, les habitants de Goma sont inquiets et en colère. Ils ont manifesté dans les rues de la ville, appelant les autorités à ouvrir une "enquête indépendante, rapide et transparente" sur les causes de la mort de l’officier.

Au lendemain de l’annonce de la mort, le 31 août, du numéro un de l’armée congolaise dans le Nord-Kivu, âgé de 57 ans, c’est la consternation générale. La thèse officielle du décès à la suite d’un accident vasculaire, en Ouganda, ne passe pas. De nombreux habitants de Goma sont persuadés que le vainqueur de la rébellion du Mouvement du 23-Mars (M23) a été assassiné.

Scandant des slogans hostiles à Kinshasa, ils ont exprimé lundi leur inquiétude et colère après la mort de cet officier qu’ils voyaient comme leur libérateur contre l’oppression des milices. Comme dimanche, plusieurs dizaines de femmes de militaires sont sorties du camp Katindo pour manifester également leur colère.

Selon les témoins, des étudiants sont aussi descendus dans les rues de la ville, alors que des jeunes ont dressé des barricades et ont incendié des pneus sur l’un des grands axes de Goma. Des taxis-motos y ont circulé, très souvent phares allumés en plein jour, en signe de deuil. Beaucoup d’automobilistes ont fait de même.
Demande d’enquête

Dans l’après-midi, le calme était revenu mais la mort du général était dans toutes les conversations. "Les gens ne comprennent pas", a expliqué une femme, qui tenait à rester anonyme. "C’est un sujet qui suscite la colère de la population".


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