Le nouveau rapport des Experts onusiens de 276 pages montre la traçabilité des minerais de contrebande en RDC et comment cette contrebande vient alimenter l’effort de guerre des FDLR rwandaises (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda).
En 2013, l’or d’une valeur de 400 millions de dollars est passé en contrebande de l’st de la RDC vers l’Uganda et autres pays de l’Afrique de l’Est.

Le dit rapport montre que soit les 2/3 de cet or de contrebande est passé par l’Uganda ce qui a fait que l’Uganda Revenue Authority a accusé un manque à gagner de 2.7 millions de dollars d’impôts pour ne pas avoir suivi de près ce commerce de contrebande, ainsi révèle-t-il The East African.

La contrebande de l’Or, Tintale, Coltan et Wolfram est celle-là qui génère des sommes d’argent pour l’effort de guerre des rebelles.

L’Or de la route ugandaise appuye les FDLR

« Des ex-combattants FDLR ont confié à l’équipe des experts que les FDLR vivent du butin de pillage, des mines d’or, de la levée illégale de taxe, de l’agriculture et de la préparation du charbon », lit-on dans le rapport qui continue plus loin disant que ces témoins avancent que la production des puits d’or de Kasugho exploités par les FDLR est écoulée à Butembo sur la route de Kampala.

La route burundo tanzanienne

Le rapport montre que l’or exploité à Masisi suit la route Bukavu-Uvira vers Bujumbura et Kigola en Tanzanie.

Les services de renseignement burundais disent que cet or va directement dans les comptoirs de Dubai aux Emirats Arabes Unis.
Les autorités tanzaniennes ont, quant à elles nié tout commerce de l’or de contrebande sur son territoire.

Le Rwanda dans le collimateur

Le Rapport épingle le Rwanda, le Zimbabwe et l’Uganda comme participant de quelque façon au pillage des ressources naturelles congolaises. Il recommande la prise de sanctions onusiennes aux trois pays.

Pourtant, le Rwanda a voté dans son parlement en 2011 une loi réprimant le commerce illégal des minerais. Il a, par la suite saisi au moins 11 tonnes de ces derniers entrés illégalement sur le sol rwandais qu’il a remis aux autorités congolaises.

Le Kenya cité

Le rapport dit que les minerais de contrebande congolais transitent à l’aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi pour suivre leur route pour les marchés du Moyen Orient et de l’Europe où il entre dans la production des gadgets technologiques dont les téléphones mobiles.