Le porte-parole militaire par intérim de la mission onusienne en RDC (Monusco), le lieutenant-colonel Mactar Diop, a déclaré au courant de la semaine, au cours d’une conférence de presse, que la situation sécuritaire de la province congolaise du Nord-Kivu est demeurée tendue et volatile.

« La situation demeure tendue au Nord-Kivu, suite, d’une part, aux accrochages entre groupes armés actifs dans la province et d’autre part, à ceux opposant les FARDC à l’Alliance des Patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) à Kinyumba. Ces différents affrontements ont provoqué des déplacements de populations », a indiqué le colonel Mactar Diop.

 Il a ensuite rappelé que le 10 mars 2012, les soldats du 8.102^ème bataillon des FARDC ont tué deux combattants APCLS au cours d’une embuscade tendue à 1 km à l’ouest de Kinyumba. L’officier onusien a indiqué que dans la province du Sud-Kivu, la situation sécuritaire est demeurée volatile pendant la période sous examen. Cependant l’opération conjointe « Amani Kamilifu » (La paix renforcée), lancée par la force de la Monusco et les FARDC, se poursuit conformément à la planification.

Suite à cette opération, trente combattants des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), parmi lesquels le lieutenant-colonel Idrissa, commandant du secteur central des FDLR et un capitaine, avec approximativement 100 membres de leurs familles, se sont rendus dans différents secteurs de la province. Ils ont tous été remis à la section DDRRR de la Monusco pour leur rapatriement dans leur pays d’origine, a affirmé M. Mactar.

« Les activités humanitaires de certains partenaires restent suspendues dans les Hauts Plateaux d’Uvira toujours dans le Sud-Kivu en raison de la présence de l’insécurité. Une ONG locale est tombée le 10 mars dans une embuscade tendue par des hommes armés », a indiqué Sylvestre Ntumba chargé d’information publique de l’OCHA en République Démocratique du Congo.