Les flambées de violences intercommunautaires poussent la population à fuir la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ces derniers termps, rapporte un communiqué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) reçu lundi.

Les conséquences humanitaires pour les civils les plus vulnérables, notamment les femmes et les enfants, sont très importantes.

Dans la nuit du 6 au 7 juin, une attaque a eu lieu dans le village de Mutarule, dans la plaine de la Ruzizi, faisant des dizaines de morts et de blessés. Une église et plusieurs maisons ont été incendiées. Le village s’est pratiquement vidé de ses habitants qui, terrifiés, ont fui vers les villages voisins.

"La plupart des victimes de cette attaque sont des femmes et des enfants, alors qu’en tant que personnes particulièrement vulnérables, elles auraient dû au contraire être protégées. C’est une violation des règles les plus élémentaires d’humanité ", a expliqué Martin Schüepp, chef de la sous-délégation du CICR au Sud- Kivu.

Les tensions intercommunautaires ne sont pas nouvelles à Mutarule. Le village avait déjà été le théâtre d’une attaque en août 2013, qui avait fait huit morts et entraîné la fuite d’habitants.