Les acteurs humanitaires dans les provinces du Nord et du Sud Kivu en République démocratique du Congo (RDC) sont régulièrement l’objet d’incidents sécuritaires dans cette région de presque non-droit depuis plusieurs années. Pour seulement les cinq derniers mois, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a déclaré en avoir enregistrés plus de 70 [incidents sécuritaires, Ndlr]. 

Dans la province du Nord Kivu, 47 incidents sécuritaires ont été enregistrés. Selon un document de l’OCHA, les auteurs de ces incidents sont des éléments des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), des Forces démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR, rebelles rwandais), du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et des hommes armés non identifiés.

Les territoires de Beni, Lubero, Masisi, Rutshuru, Walikale et quelques communes de Goma ont été touchés par ces incidents. Les incidents frappent aussi les territoires de Fizi, Kabare, Kalehe, Shabunda, Uvira, Walungu et quelques communes de Bukavu.

Au Sud Kivu, les FARDC, les FDLR et les hommes armés non identifiés sont cités comme auteurs de 31 cas d’incidents sécuritaires enregistrés dans cette partie de la RDC.

Dans ces deux provinces, les rebelles des FDLR sont actifs malgré les différentes opérations menées par la Monusco. Ils (rebelles rwandais) sont régulièrement cités, aux côtés des militaires congolais, dans divers rapports comme étant les principaux fauteurs de troubles dans l’est de la RDC. Viols, pillages… sont monnaie courante dans les deux provinces orientales (Nord et Sud-Kivu) de la RDC qui, visiblement, échappent encore au contrôle total du gouvernement de Kinshasa.

Photo : Bagarre (ou exercice de combat sans armes) entre FDLR dans un village au Kivu