RDC : pas d’accord à Kampala

Redigé par bbc
Le 12 novembre 2013 à 08:34

Le gouvernement congolais a reporté la signature d’un accord de paix avec la rébellion du M23, à Kampala. Selon un porte-parole du gouvernement ougandais, Kinshasa voudrait examiner plus en profondeur les détails de l’accord avant de signer. Des rebelles du M23 qui se sont rendus aux autorités ougandaises, dans le village de Rugwerero, à 500km de Kampala, le 8 novembre 2013.
Aucune nouvelle date n’a été fixée pour de nouveaux pourparlers entre Kinshasa et les rebelles du M23.
Le processus a (...)

Le gouvernement congolais a reporté la signature d’un accord de paix avec la rébellion du M23, à Kampala.
Selon un porte-parole du gouvernement ougandais, Kinshasa voudrait examiner plus en profondeur les détails de l’accord avant de signer.

Des rebelles du M23 qui se sont rendus aux autorités ougandaises, dans le village de Rugwerero, à 500km de Kampala, le 8 novembre 2013.

Aucune nouvelle date n’a été fixée pour de nouveaux pourparlers entre Kinshasa et les rebelles du M23.

Le processus a essentiellement échoué sur une question de sémantique, la délégation congolaise ne souhaitant pas signer d’ "accord" mais une "déclaration".

Le gouvernement congolais et le M23 avaient prévu de signer un document ce lundi, après la défaite militaire des rebelles la semaine dernière, et la décision du M23 d’abandonner la lutte armée.

Les délégations du M23, du gouvernement de RDC mais aussi des observateurs européens, américains, de l’ONU et de l’Union africaine étaient arrivées lundi à la résidence présidentielle où devait se dérouler la signature à Entebbe, localité proche de la capitale ougandaise située sur le Lac Victoria.

Le document devait fixer le sort des quelque 1.700 combattants du M23 - un chiffre avancé par Kampala, remis en question par certains observateurs et Kinshasa - réfugiés dans des camps en Ouganda.

Selon le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mende, l’avenir des rebelles se règlera "au cas par cas", avec sans doute une proposition à la majorité des combattants de base de réintégrer l’armée congolaise.

Une bonne partie de la classe politique congolaise voit cependant d’un mauvais oeil la signature d’un “accord”, et est plutôt favorable à une “déclaration” de reddition du M23.

Dimanche, une vingtaine de députés et personnalités de la majorité présidentielle ont condamné “ce jeu de qui perd gagne auquel se livre le gouvernement ougandais dans son soutien aux ex-rebelles”.

Les Forces acquises au changement, plate-forme de l’opposition, a pour sa part estimé que la signature d’un accord en l’état actuel équivaudrait à “une trahison du peuple congolais”.


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