RDC : polémique sur le lieu de détention du député d’opposition Jean-Bertrand Ewanga

Redigé par Jeuneafrique
Le 8 août 2014 à 11:43

Accusé d’offense au président congolais Joseph Kabila, le député d’opposition Jean-Bertrand Ewanga serait en "prison" et non en "résidence surveillée", comme l’avait ordonné la Cour suprême de justice à Kinshasa, selon ses proches. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, dément.
Jean-Bertrand Ewanga est-il en prison ou en résidence surveillée. C’est la question qui agite Kinshasa depuis l’arrestation, ce mardi 5 août, du député d’opposition, accusé d’"outrage au chef de l’État et d’incitation à la (...)

Accusé d’offense au président congolais Joseph Kabila, le député d’opposition Jean-Bertrand Ewanga serait en "prison" et non en "résidence surveillée", comme l’avait ordonné la Cour suprême de justice à Kinshasa, selon ses proches. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, dément.

Jean-Bertrand Ewanga est-il en prison ou en résidence surveillée. C’est la question qui agite Kinshasa depuis l’arrestation, ce mardi 5 août, du député d’opposition, accusé d’"outrage au chef de l’État et d’incitation à la haine tribale". Le secrétaire général de l’Union pour la nation congolaise (UNC) avait été interpellé suite à une manifestation de l’opposition ayant réuni des milliers de personnes dans la capitale congolaise lundi 4 août pour protester contre toute modification de la Constitution. Le député Jean-Bertrand Ewanga, l’un des principaux meneurs du meeting, y avait exhorté le chef de l’État à "partir" en 2016, à la fin de son deuxième mandat. "Nous disons ‘non’ à la modification de la Constitution", avait-il répété.

Mardi, à l’aube, des agents, dont des policiers, se sont alors "introduits" chez le parlementaire "munis d’un mandat d’amener délivré par le procureur au motif d’incitation à la haine" pour l’arrêter, a indiqué l’UNC, citant des membres de sa famille. Dans l’après-midi, un groupe d’opposants a exigé la libération "sans conditions" du député "dans les 24 heures", faute de quoi ils "se constitueront prisonniers". Mais dans la soirée, la Cour suprême a ordonné "l’assignation en résidence surveillée" de l’accusé.


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