Un militaire est mort accidentellement et quatre civils ont été blessés mercredi à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo, au cours de tirs de soldats ivres et de la riposte de la police militaire, a-t-on appris jeudi de source militaire.
"Le bilan est d’un militaire mort accidentellement en tombant de la jeep d’intervention, et quatre civils ont été blessés. Le calme est (ensuite) vite revenu à Lubumbashi", capitale de la province minière du Katanga (sud-est), a déclaré à l’AFP le général Rambault Mbwayama Nsiona, chef de la 6e région militaire, dont dépend le Katanga.
"Un témoin parle d’un militaire tué et de quatre civils blessés", a pour sa part indiqué le président de l’ONG de défense des droits de l’Homme Justicia, Timothée Mbuya, sans autre précision.
Mercredi soir, un habitant qui fuyait les tirs avait affirmé à l’AFP avoir vu "un militaire tomber sous les balles de l’un des tireurs ivres". "Je l’ai vu tomber mais je ne sais pas s’il est mort ou blessé", avait-il dit.
"Deux militaires en état d’ivresse (...) ont tiré des balles en l’air au centre-ville" mercredi soir, avait expliqué à l’AFP le ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo. Les tirs ont provoqué une panique dans le centre-ville, où ils ont commencé, mais aussi aux alentours. Selon le ministre de la Défense, la police militaire a été déployée pour "maîtriser" les militaires ivres.
"Les premiers tireurs (ivres) ont disparu. Quand on a envoyé les renforts, deux groupes sont arrivés, il y a apparemment eu un manque de coordination et ils se sont tiré dessus. On a arrêté quatre militaires. (...) Les enquêtes se poursuivent", a expliqué le général Mbwayama Nsiona.
En décembre, plusieurs incidents ont secoué Lubumbashi.
Le 21 décembre, des tirs ont été entendu pendant une demi-heure dans le centre-ville. Les autorités ont accusé "trois militaires égarés". Une habitante a mis en cause des séparatistes Bakata-Katanga, qui avaient marché sur la ville en mars, provoquant des combats avec l’armée ayant fait officiellement 23 morts.
Lundi, après des tirs à l’aéroport et à l’état-major général de Kinshasa, des tirs ont retenti à Lubumbashi. Des assaillants se sont réclamés du pasteur Joseph Mukungubila Mutombo, opposant au président Joseph Kabila, et originaire comme lui du Katanga.
Le gouvernement a donné un bilan global de 95 assaillants et 8 militaires tués. A Lubumbashi, "40 terroristes ont été tués", ainsi que "cinq éléments des FARDC", l’armée gouvernementale.
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