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Le silence sur les violences conjugales provoque des blessés et des morts

Redigé par Elvis Nibomari
Le 19 mars 2014 à 11:01

A cause du silence des autorités locales, la violence conjugale dégénère et provoque des blessés ou même des morts, a affirmé, ce mardi 18 mars à Kigali, la branche de la police nationale chargée de poursuivre les crimes conjugaux.
SSP Rose Muhisoni de la police a fait cette déclaration lors d’une visite d’inspection effectuée par une équipe du Gender Monitoring Office (GMO), la structure en charge du monitoring des problèmes liés au genre.
« Les autorités locales se taisent lorsqu’ils sont témoins (...)

A cause du silence des autorités locales, la violence conjugale dégénère et provoque des blessés ou même des morts, a affirmé, ce mardi 18 mars à Kigali, la branche de la police nationale chargée de poursuivre les crimes conjugaux.

SSP Rose Muhisoni de la police a fait cette déclaration lors d’une visite d’inspection effectuée par une équipe du Gender Monitoring Office (GMO), la structure en charge du monitoring des problèmes liés au genre.

« Les autorités locales se taisent lorsqu’ils sont témoins d’une violence psychologique », a déclaré Muhisoni lors de son exposé de l’état de violence basée sur le genre et surtout la violence faite aux femmes.

« Les administrateurs ne réagissent que lorsqu’il y a des blessés et des morts », a-t-elle ajoutée.

SSP Rose Muhisoni de la police lors d’une visite d’inspection par une équipe du GMO

Les administrateurs locaux, notamment les chefs des villages ou des secteurs administratifs vivent du jour au jour aux côtés de des familles pointées du doigt en matière de cette violence.

Toutefois, selon un chef du village du secteur Gatenga dans le district de Kicukiro, il est impossible de tout reporter à la police car il est parfois difficile de bien comprendre ce qui se passe entre conjoints ou personnes de la même famille.

« C’est vrai, on s’intéresse aux crimes qui ont des preuves tangibles au risque d’attiser le feu où il n’y en pas », a-t-il dit.

Pour contrer des crimes conjugaux qui ont tendance à dégénérer en de meurtres fréquents, le Rwanda a pris une série de mesure en créant au sein des hôpitaux des structures policières nommées Isange One Stop Center.

Au nombre de dix à travers tout le pays, ce centres assistent les victimes de la violence administrant écoute, soins médicaux et assistance juridique.

Egalement, une structure a part a été créée, en l’occurrence le Gender Monitoring Office (GMO) pour se charger du suivi de la problématique du genre.

Mme. Sophie Mutoniwase est Monitrice des violences basées sur le genre. Elle a dirigé l’équipe de GMO venu à Kicukiro pour évaluer avec la police l’état de ces violences.

« Cette visite nous permet d’apprécier l’état des lieux et nous permet de comprendre la nature du plaidoyer que nous devrions mettre en place pour éradiquer la violence », a-t-elle déclaré.

Le problème de la violence basée sur le genre se heurte à un nombre de problèmes notamment le tabou culturel qui entoure la plupart des problèmes conjugaux, le manque de preuves tangibles lorsque les cas sont amenés devant la justice, un nombre réduit des centres comme Isange et le personnel policier réduit par rapport au besoin, surtout le personnel des femmes policières.

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