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FDLR, Sant’ Egidio et l’Occident : Viol d’embargo et Pression sur Kigali

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 18 juillet 2014 à 05:23

La très influente ONG romaine catholique Sant’Egidio vient d’organiser une rencontre entre les FDLR avec un séjour très prolongé d’un général dirigeant les FDLR Iyamuremye Gaston, du 22 au 30 juin 2014, et les grands représentants de la Communauté internationale, à savoir les envoyés spéciaux de l’Union Européenne (Koen Vervachke), du Secrétaire Général des Nations unies pour les Grands Lacs (Mary Robinson) et le Chef de la Monusco, Martin Kobler.
Cette rencontre ressentie comme une douche froide par Kigali (...)

La très influente ONG romaine catholique Sant’Egidio vient d’organiser une rencontre entre les FDLR avec un séjour très prolongé d’un général dirigeant les FDLR Iyamuremye Gaston, du 22 au 30 juin 2014, et les grands représentants de la Communauté internationale, à savoir les envoyés spéciaux de l’Union Européenne (Koen Vervachke), du Secrétaire Général des Nations unies pour les Grands Lacs (Mary Robinson) et le Chef de la Monusco, Martin Kobler.

Cette rencontre ressentie comme une douche froide par Kigali s’est tenue à Rome malgré le tapage des médias internationaux qui trouvaient que la même Communauté internationale qui a décrété des sanctions à l’encontre des dirigeants des FDLR dont l’interdiction de voyager a enfreint ses propres décrets.

Gen. Iyamuremye des Fdlr. Acceptera-t-il de déposer les armes pour entrer dans la pure politique ?

En effet, le Gén. Iyamuremye commandant suprême ad interim des FDLR a été sollicité de ses collines de Kanyabayonga dans le Nord-Est de la Province congolaise du Nord Kivu pour voyager vers Kinshasa à bord d’un engin de la Monusco tous frais à charge de la Communauté internationale .

De Kinshasa, Ethioppian Air Line a fait le reste pour Rome. Ce geste devrait réveiller les pauvres M23 qui ont été battus comme des bébés et ont ainsi montré qu’ils n’avaient pas de vrais projets de société pour lesquels ils se battaient.

Après la mésaventure des M23, n’allait-il pas suivre celle des FDLR rwandaises puis des NALU-ADF ugandaises ? Eh bien Sant’Egidio a su influencer la suite des événements et tenter de convaincre la Communauté internationale à faire pression sur Kigali pour qu’il négocie avec ces FDLR dont les commandants sont sérieusement soupçonnés d’avoir pris une part très active dans le génocide des Tutsi de 1994.

O puissante Rome papale : Le Monde respire à tes voeux et volontés.

Le voyage de dix jours du général Iyamuremye a été tenu secret. Aucune publicité n’a été faite sur cette rencontre. On ne peut qu’apprécier à sa valeur l’influence de Rome Papale dans la communauté internationale au point que les médias se sont tus sur cet événement.

Pourtant ce général est activement recherché par l’interpol pour les crimes contre l’humanité dont il est poursuivi.

Le journal analytique italien L’indro rapporte que la rencontre de Sant’ Egidio a été préparée en Afrique. Ceci ne semble pas être une découverte nouvelle s’il faut voir les manoeuvres des envoyés des FDLR en Tanzanie, des opérations onusiennes appuyées par les FDLR contre les M23 congolais, une administration civile parallèle des FDLR dans les patelins reculés du Nord Kivu. Les FDLR ont pu, malgré les protestations de Kigali, s’imposer sur le terrain et gagner des faveurs de Kinshasa au point que la Communauté internationale réunie au sein de la Monusco ne peut qu’absoudre les voeux de l’axe RDC-Tanzanie-Afrique du Sud ; un axe qui n’est qu’un prolongement opérationnel pratique et tactique d’un autre axe autrement plus pernicieux et puissant qu’est Rome-Paris-Bruxelles.

Une guerre de grande échelle

Officiellement cette rencontre voulait que les FDLR confirment qu’ils vont déposer les armes de leur plein gré. Or Ils avaient déjà commencé à le faire en cédant des éléments vieillots. Autrement dit, ce que la Communauté internationale n’a pas encore une fois voulu déclaré officiellement, c’est qu’elle ne sait pas le dire. Elle soutient l’idée des négociations entre le gouvernement rwadais et les rebelles des FDLR. Pourtant, à partir mettre ces mots dans la bouche du Président Kikwete, cette Communauté internationale sait très bien que les grands commandants des FDLR ont trempé sérieusement dans le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 et qu’ils tiennent à ne pas céder la direction du mouvement aux jeunes qui n’ont pas le calibre et la quantité de haine contre les Tutsi afin de perpétuer leur idéologie ethnocentriste hutu.

Combattives FDLR otages idéologiques de l’Occident romano français. Peuvent-elles rejeter cet habit pour s’en draper un autre moins terne ?

De deux, au moment où l’axe RDC-Tanzanie-RSA opérationnel sur le terrain voudrait affaiblir militairement le Rwanda avec un appui logistique et diplomatique de l’autre axe Rome-Paris-Bruxelles, ce dernier trouve, à travers les ONG européennes opérant en Afrique centrale, que le gouvernement rwandais est entrain d’aller vite en besogne en tentant de couper la base communautaire de cette idéologie ethnocentriste hutu qui est un cachet nécessaire justifiant l’existence de la structure FDLR et autre opposition civile hutu rwandaise capable de revenir aux affaires.

En d’autres termes, face à la volonté obsessionnelle du régime de Kigali de donner une image lucrative aux coopératives populaires, aux ONGs..., face à un capitalisme affairiste où chaque citoyen rwandais trouve son compte avec un establishment qui veut et entend nourrir ses plans de développement du pays sans des apports de quémande externe ; on comprend comment cet Occident trouve un danger idéologique dans le régime de Kigali.

La seule alternative que cet Occident romano français peut trouver n’est que la solution FDLR et autres mouvements politiques apparentés qui sont aisément manipulables pour ne rien entendre à cette nouvelle dynamique d’indépendance économique du Rwanda et surtout celle d’amener toutes les sections de classes sociales rwandaises dans l’économie de marché tout en les incitant à consommer des produits bancaires dont les crédits. Il n’est pas ici question d’apprécier comment ceci se fait concrètement mais plutôt cette volonté politique soutenue qui fait de l’effet.

Les analystes politiques établissent qu’à travers le français Hervé Ladsous, dirigeant le Département Onusien des Opérations de Maintien de la Paix, il y a une forte main française dans cette rencontre tenue secrète de Sant’ Egidio surtout que, avancent-ils, si les FDLR sont éradiquées, la France perdrait ainsi son influence sur la région.

Ainsi donc les Fdlr et leurs partenaires politiques, idéologiques et financiers s’activent dans l’entreprise du désarmement unilatéral pour s’affirmer uniquement sur la plan politique avec objectif de demander un dialogue politique avec le gouvernement rwandais.

L’indro parle des tentatives de ces FDLR de changer de nom et de paraître sous une nouvelle dénomination plus décente et moins salie.

Selon le journal, "la première phase de ce plan serait celle qui est en discussion à Sant’ Egidio. La seconde phase serait elle aussi lancée avec la naissance en RDC d’un mouvement dénommé Protection du Peuple Hutu qui opère dans les localités kivutiennes contrôlées par les mêmes FDLR", rapporte L’indro.

D’autres informations font état de recrutement de nouveaux éléments Fdlr se fait en masse en même temps que ce mouvement fait semblant de démobiliser quelques autres.

Au vu de la situation délétère dans la région des Grands Lacs, d’autres aventures guerrières seraient encouragées en sourdine par une certaine communauté internationale qui voudrait voir écartés ou effacés à jamais le mode de gouvernance scrupuleux en vigueur à Kigali et les farouches velléités d’indépendance économique du Rwanda ; un "mal" qui pourrait se répandre comme une traînée de poudre sur beaucoup de régimes de la région et de l’Afrique entière, bouleversant ainsi les intérêts de l’Occident pilleur de façon légale des ressources naturelles du Tiers Monde.


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