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Rwanda-Burundi ; Corps flottant sur Rweru : tireurs de ficelles cachés.

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 26 septembre 2014 à 03:32

Une lecture plurielle est faite du cas de ces corps repêchés du lac Rweru, dans sa partie burundaise. Plusieurs dépêches écrites à ce sujet, particulièrement celles d’AFP semblent, sans le dire expressément, pointer du doigt accusateur contre le Rwanda comme quoi ces corps seraient charriés par la rivière Akagera dans sa course rwandaise.
De deux, les médias qui relatent ce fâcheux incident préfèrent avancer le chiffre de 40 corps d’après les dires des paysans des alentours alors que seuls quatre ont été (...)


Une lecture plurielle est faite du cas de ces corps repêchés du lac Rweru, dans sa partie burundaise. Plusieurs dépêches écrites à ce sujet, particulièrement celles d’AFP semblent, sans le dire expressément, pointer du doigt accusateur contre le Rwanda comme quoi ces corps seraient charriés par la rivière Akagera dans sa course rwandaise.

De deux, les médias qui relatent ce fâcheux incident préfèrent avancer le chiffre de 40 corps d’après les dires des paysans des alentours alors que seuls quatre ont été repêchés pour être inhumés sommairement et sans qu’une éventuelle autopsie soit exécutée.

« Nous ne sommes pas assez équipés en matériel d’autopsie », a confié à une radio étrangère un responsable burundais justifiant le fait que l’inhumation de ces corps en décomposition devaient être immédiatement inhumés de peur de causer une catastrophe humanitaire pour les villages des alentours.

Beaucoup de zones d’ombres ne permettent pas de savoir d’où viennent les corps.

Quand les forces de l’ordre burundaises déclarent que des investigations conjointes rwando burundaises sont menées pour déterminer l’origine de ces corps, « J’ose croire qu’à ma connaissance, il n’y a pas encore d’ investigations criminelles menées conjointement par la police des deux pays », confie un certain Tom Ndahiro, journaliste d’investigation qui s’est transporté sur la scène et rejette cette tendance au gonflement des chiffres des corps vus par les paysans comme pour mieux attirer la Communauté internationale sur ce triste incident.

On politise les morts !
Tom Ndahiro va plus loin et cherche à savoir qui tire les ficelles sur ces événements. Pourquoi les corps sont vite inhumés avant d’être autopsiés ? Pourquoi la fameuse collaboration entre la police des deux pays voisins n’est pas efficacement entreprise ?

« Il y a certaines gens ou puissants lobbies qui ont toujours souhaité ternir l’image du Rwanda. On cherche des poux dans sa tête. Finiront-ils par les trouver ? Pour ce cas ci devant du lac Rweru, l’occasion est rêvée. En clair, il faut décrypter une campagne des Génocidaires et leurs amis dans cette saga de corps qui suivaient inexorablement leur route maritime.

Rien, aucun fait ne montre que ces corps viennent du Rwanda. Les villages rwandais, tous, il n’y a eu aucune plainte de disparition d’un membre de famille si petite soit-elle », a confié Tom Ndahiro à la presse.

Peu de temps après l’enterrement des quatre corps repêchés du lac, la Gouverneure de Province Muyinga côté burundais a été très circonspecte.

« Nous avons fait des enquêtes dans tous les communes et villages de nos provinces Kirundo et Muyinga. Aucune disparition n’a été signalée », a-t-elle dit avec une sincérité non feinte.
Institutions internationales de droits humains s’en mêlent

L’Union Européenne a-t-elle demandé que des investigations poussées soient entreprises par les deux pays pour pouvoir condamner l’un ou l’autre ou les deux.

« "Nous lançons un appel urgent aux Gouvernements du Burundi et du Rwanda à débuter des enquêtes rapides, approfondies, impartiales et concertées sur ces cadavres avec le concours d’experts légistes indépendants et internationaux", a dit la porte-parole du département d’Etat américain Jennifer Psaki, dans un communiqué distribué à Bujumbura. Pour elle, les "victimes méritent d’être identifiées", leurs familles "de connaître leur sort" et les "coupables doivent être traduits devant la justice".
… le porte-parole du département d’Etat américain chargé des Affaires africaines, Rodney Ford a tenu à faire un dernier commentaire. « Nous sommes fermement convaincus que ces victimes méritent d’être identifiées, que leurs familles ont droit de connaître leur destin et que ceux qui sont responsables de ces morts doivent être jugés », rapporte l’AFP de ce 25 septembre 2014.

Allons ! ces corps devraient être identifiés. Les familles des victimes devraient lancer le SOS. Pour le cas du Rwanda, cela devrait avoir été comme une traînée de poudre. Or c’est le calme plat auquel on assiste.

Et si ceux-ci pouvaient être des infiltrés venant de l’Est de la RDC où pullulent FNL (Burundi) et FDLR rwandais qui sont passés maîtres dans le travail de sape des régimes rwandais ou burundais afin d’envenimer une situation politique déjà précarisée par des lobbies occidentaux avec une opposition locale dans leur aisselle pour enterrer toute flamme de la culture démocratique qui peut naître dans un climat socio politique et économique sain et tranquille ?


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