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Rwanda, M23… craints, très médiatiquement combattus

Redigé par NDJ
Le 10 octobre 2013 à 10:36

Des négociations entre le M23 et le Gouvernement de Kinshasa se tiennent toujours à Kampala. Elles ne font que boîter surtout que les médias de la Communauté internationale ne font que demander le désarmement pur et simple de ce mouvement. Ceci fait que ces négociations éveillent des humeurs irraisonnées des uns, les négociateurs de Kinshasa, qui s’accompagnent de déclarations manquant de suffisamment de consistance. Et pour l’autre partie, celle du M23, les négociateurs tiennent pour dit que certaines (...)

Des négociations entre le M23 et le Gouvernement de Kinshasa se tiennent toujours à Kampala. Elles ne font que boîter surtout que les médias de la Communauté internationale ne font que demander le désarmement pur et simple de ce mouvement. Ceci fait que ces négociations éveillent des humeurs irraisonnées des uns, les négociateurs de Kinshasa, qui s’accompagnent de déclarations manquant de suffisamment de consistance. Et pour l’autre partie, celle du M23, les négociateurs tiennent pour dit que certaines charges dont le rapatriement des réfugiés rwandophones pour réoccuper leurs espaces qui doivent être épurés des éléments des FDLR rwandaises ne sont pas négociables.

Kinshasa n’accepte pas l’inventaire des revendications du M23

Les jeunes combattants du M23 sont accusés d’ՙêtre à la solde du Rwanda. Les media kinois relayés par une section d’ONGs de la Communauté internationale ne veulent pas accorder à la rébellion du M23 le crédit de l’idéal pour lequel il se bat. Une levée de boucliers déployée par le gouvernement de Kinshasa et la société civile de l’Est de la RDC et relayée par la Communauté internationale fait un effet de bombe sur la tournure des événements au point qu’il gagne les faveurs de cette communauté internationale.

Combattants du M23, comment peuvent-ils rectifier l’histoire du continent congolais

Toute occasion est médiatiquement exploitée pour enfoncer l’organisation de ce M23 en l’accusant de tous les maux dont ceux qui sont anciens comme le recrutement des enfants soldats, un crime dont il n’est pas le seul à avoir commis.

“On remarque une nette tendance dégressive des FARDC d’avoir des enfants soldats. Depuis 2004, il a été constaté un rythme régulier de réduction des enfants soldats 10 à 1%. C’est plutôt le contraire qu’on remarque chez les groupes rebelles opérant dans cet Est de la RDC. Interrogés, une grande partie de ces enfants soldats confient venir du Rwanda. Mais ce phénomène est loin d’être rwandais. Il y a des enfants rwandais autant que congolais ou soudanais”, a déclaré ce 10 Octobre, Mme Barbara Berten, Représentant de l’UNICEF au Congo, invitée de la RFI.

Pour un traitement uniforme des groupes armés y compris les FDLR

La Communauté internationale semble pressée de voir l’Est de la RDC pacifié afin de donner place à un climat des affaires. Pour celle-ci, il faut désarmer tous les groupes armés y opérant. Elle oublie que la question du désarmement n’est pas automatique quand on sait la faiblesse congénitale des FARDC et le modus operandi de toute mission onusienne dont la présentement MONUSCO qui tient à y mettre du tact.

Mrs Samantha Power, ambassadrice des USA aux Nations Unies de passage à Kigali insiste sur ce point. Les FDLR ou les M23, les MAI MAI et autres seraient concernés par cette façon de voir revenir la sécurité dans la région.

“… l’ambassadrice des Etats-Unis près des Nations unies, Mme Samantha Power, a souligné que le désarmement des rebelles rwandais doit aller de pair avec la neutralisation d’autres forces négatives opérant dans l’est de la RDC dont notamment la rébellion du M23 qui contrôle plusieurs villages dans la province du Nord Kivu frontalière avec le Rwanda.

Notre objectif est de désarmer toutes les forces négatives opérant dans l’est de la RDC en commençant surtout par le M 23 accusé d’atrocités contre les populations civiles, a déclaré la diplomate américaine…”, rapporte l’agence PANA reprenant la déclaration de ce 9 octobre 2013 de Mme Samantha Power, ambassadrice américaine à l’ONU à la sortie de l’entretien avec le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame.

Ambassadeur Samantha Power ; à ses côtés Président Obama dans l’aventure congolaise

On assiste actuellement à un discours mettant continuellement en accusation le Rwanda d’être le principal soutien du M23, un mouvement de jeunes congolais rwandophones ayant entre autre un agenda non assez médiatisé, celui d’assainir la gestion de la chose publique dans les deux Kivu.

Une gestion transparente des affaires publiques revendiquée par le M23

Tout le nerf de cette guerre de Kinshasa est là. Cette revendication, ce souci ou ce projet des M23 sonne comme un manquement grave du Gouvernement central de Kinshasa de devoir faire régner un état de droit dans un Congo très fragilisé et sclérosé par les décades du pouvoir corrompu de Mobutu (1965-1997).

Tombant dans les oreilles de Kinshasa, ceci veut dire qu’il faut changer la formule de gouvernance socio politique de la RDC qui donnerait de l’autonomie de gestion des entités provinciales ; une formule qui ne serait pas éloignée du fédéralisme. Un affront !

Est de la RDC avec le QG du M23 en cercle

Et puis il ya une Communauté internationale non moins largement présente dans cet Est de la RDC, les 20 mille Casques Bleus de la MONUSCO (Mission onusienne pour la Stabilisation du Congo) qui risque d’être mise devant ses responsabilités non accomplies.

Le danger FDLR contre le régime de Kigali vient de l’Est de la RDC

La Communauté internationale a de gros intérêts à sauvegarder dans cet Est RDC ingouvernable ? Toujours est-il que sous le coup d’une campagne médiatique bien orchestrée de la part de Kinshasa et par les ONGs internationales et locales opérant au Congo, la Communauté internationale ne peut que prendre des décisions allant dans le sens de la grande opinion qui prévaut sur la région.

Or il se fait que les rapports des organisations internationales de Droits humains dont ceux de la HRW (Human Rights Watch) réalisés avec un parti pris sont en défaveur de ce mouvement armé M23 et accuse le Rwanda d’être de mèche avec lui. Ces derniers ne savent pas comment utiliser cette arme de combat que sont devenus les médias.

En effet, si le régime actuel de Kigali soupçonne avec de fortes probabilités que toute menace contre lui viendrait de cet ingouvernable Est de la RDC où campent ses principaux adversaires armés des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) et autres groupes armés qui pourraient s’y improviser, les jeunes combattants du M23 ne peuvent pas avoir de répit au cas où ces FDLR qui ont fait fuir leurs parents des contrées les plus propices aux activités économiques d’agroélevage ne quittent leur territoire. Ne sont-ils plusieurs dizaines de milliers jetés sur les routes de l’exil ougandais, rwandais, burundais et ailleurs ?

Mais ils vont plus loin. Pour une durable stabilité de la sécurité de leurs provinces kivutiennes, ces M23 voudraient voir leurs provinces mieux gérées pour une plus nette et transparente compétition économique des citoyens congolais et autres prospecteurs miniers en quête d’opportunités de profits.

Or rien n’est dit que les hommes d’affaires sont intéressés à opérer dans l’environnement d’un état de droit parfait car ici, le régime de taxation les contraint à la réduction du profit réalisé dans leurs activités. Bien plus, il les astreint à toute une procédure administrative qui n’est pas pour leur plaire.

Le président politique du M23, Bertrand Bisimwa : tenir promesse de gestion transparente des affaires publiques au Kivu

Mis à part le M23, voit-on un autre groupe armé congolais qui poursuivrait un si noble idéal ? Et c’est là son crime ! Celui d’être une menace pour les intérêts des concessionnaires miniers internationaux opérant dans ces provinces loin des regards ou de la cacophonie accusatrice car ils ont la promesse du silence de la part du haut Kinshasa. Un haut Kinshasa qui nage dans une corruption doucereuse du pouvoir car pouvant offrir toutes les largesses possibles à toutes les forces politiques de la Communauté internationale qui viendraient à lui ? L’accusation en vogue sur toutes les ondes est celle des enfants soldats qui seraient recrutés au Rwanda pour rejoindre les rangs du M23.


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