Une femme rescapée du génocide des tutsi de 1994, Mukamusoni M. Goreth, habite le quartier Bilyogo d’où elle a survécu au Génocide des Tutsi de 1994. Elle est atteinte d’incapacité causé par les séquelles dudit génocide et elle vit dans une maison louée par FARG pour son compte.

Elle a droit à l’assistance de FARG qui doit lui construire sa propre maison mais la direction du Secteur Bilyogo s’y oppose arguant que les informations fournies sont fausses.

« Nous n’y comprenons rien. Comment se fait-il que le Secteur a des informations que nous ne lui donnons pas au sujet de cette rescapée ? », confie à IGIHE le responsable d’IBUKA (Collectif d’Associations des Rescapés du Génocide des Tutsi) dans le secteur en question.

Pressée d’exprimer ses sentiments, Mukamusoni flaire quelque chose qui louche :
« Depuis 1993, je vis dans ce quartier Bilyogo où j’ai survécu au génocide de 1994. J’ai reçu les documents de rescapée depuis qu’on a commencé à les distribuer. FARG loue pour moi un logement quand bien même je suis de temps à autre chassée dudit logement pour arrièrés de paiement. D’autres rescapés se sont vu offrir des logements à eux mais moi, non ! Plus grave encore, des dires vont bon train comme quoi, je ne suis pas une rescapée de Bilyogo… », confie dépitée Mukamusoni qui flaire un coup bas de la part de certaines personnes les plus en vue de la communauté de Bilyogo.

“Depuis l’arrêt du genocide, cette femme vit avec nous. Elle est indigente parfaite. Nous sommes peiné de voir que quand bien même on lui loue une habitation, on fait beaucoup de mois impayés au risque de la chasser de cet abri pour incapacité de paiement. Cela s’est ainsi fait au moment où le Secteur Bilyogo lui avait promis de lui verser les frais de location. Nous avons attendu en vain qu’on lui construise sa propre habitation et pourtant chaque fois qu’une liste d’indigents est dressée, elle y est en bonne place », confient à IGIHE ses voisins.

Pour Gasore Hamadi, le secrétaire Exécutif de cellule Bilyogo, cette femme est reconnue en sa qualité de rescapée atteinte d’incapacité physique. Elle reçoit toutes les aides au profit des rescapés. Le comité de quartier lui a donné tous les documents d’usage.

La chargée des Affaires sociales de District Nyarugenge contactée a préféré renvoyer la balle au Secrétaire Exécutif de Secteur Bilyogo qui, à son tour renvoie le reporter investigateur au chargé des affaires sociales de secteur.

Très sportivement, la chargée des affaires sociales trouve une manœuvre facile pour se débarrasser du reporter : « Je ne suis pas le secrétaire Exécutif de Secteur donc je n’ai rien à vous déclarer ».