Révision des mandats en RDC : Lambert Mende prend à partie Thomas-Greenfield

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 19 octobre 2014 à 09:43

Lambert Mende Omalanga est ministre des Médias et porte-parole du gouvernement de la RDC. Il prend à partie une Communauté internationale qui se promeut donneure de leçons à l’Arène politique africaine lui interdisant la révision de la clause stipulant des mandats limités pour le séjour à la tête de l’Etat. D’après cet homme d’Etat congolais, cette Communauté internationale fait l’inquisition des chefs d’Etat africains qui veulent travestir les Constitutions de leurs pays pour leur permettre de participer (...)

Lambert Mende Omalanga est ministre des Médias et porte-parole du gouvernement de la RDC. Il prend à partie une Communauté internationale qui se promeut donneure de leçons à l’Arène politique africaine lui interdisant la révision de la clause stipulant des mandats limités pour le séjour à la tête de l’Etat.

D’après cet homme d’Etat congolais, cette Communauté internationale fait l’inquisition des chefs d’Etat africains qui veulent travestir les Constitutions de leurs pays pour leur permettre de participer et, la faiblesse des infrastructures démocratiques aidant, remporter au suffrage un mandat supplémentaire qui n‘était pas auparavant légalement autorisé.

« On parle beaucoup de la révision constitutionnelle. La controverse bat son plein à Kinshasa et dans quelques autres pays africains. Aux interrogations légitimes des uns sur l’architecture institutionnelle en gestation en RDC se juxtaposent des considérations plus ou moins triviales des autres.

Des ténors de la communauté internationale s’invitent régulièrement dans ce débat. C’est le cas de madame Linda Thomas-Greenfield, sous secrétaire d’Etat US aux Affaires africaines », écrit-il dans Jeune Afrique n0 2805 du 12 au 18 octobre 2014 réagissant à un article paru dans la livraison antérieure dudit journal sous le titre “Deux mandats et puis s’en va” qu’il prête à la Sous-Secrétaire.

Le Ministre congolais ne veut pas apprécier les mauvais jeux joués par les hommes d’Etat africains qui, au pouvoir, construisent des institutions qui ne sont pas du tout pérennes et durent le temps de leur séjour au grand fauteuil, vite traînées dans la poussière après leur départ tumultueux par leurs successeurs.

Tout autant que la Sous Secrétaire américaine ne montre pas que l’Afrique ne baigne pas encore dans un environnement socio politico économique favorisant l’épanouissement démocratique des peuples africains noyés, plus de 90%, dans un dénouement total et une pauvreté crasse ; le volubile Lambert Omalanga, ministre de la presse et super porte-parole du gouvernement congolais défend son patron Kabila aux intentions bien affichées de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel pour 2016, par des arguments extrêmement légers qui ne tiennent pas du tout compte des réalités objectives.

Le Ministre n’apprécie pas le fait que si les Allemands et les Luxembourgeois, qu’il prend en exemple, ont permis à leurs Premiers Ministres l’accès au troisième mandat, comme il l’évoque dans son argumentation, ces peuples jouissent d’une santé économique parfaitement parfaite leur permettant de comprendre que tout geste posé par le politicien a un impact sur eux. Autrement dit Lambert Mende trouve que la démocratie électoraliste ne concerne que l’arène politique qu’il est question de mener le peuple congolais par la corde.
Dans tous les cas, tous les cercles politiques de la Majorité présidentielle congolaise y trouvent leur compte dans la troisième investiture de Kabila pour 2016.

« Kabila fait le jeu de groupes politiciens congolais. Il fonctionne comme un proconsul investi par une certaine France et l’ONU. La RDC est sous Tutelle de l’ONU depuis que la Monuc est en place. Pire il est gardien de la boutique française qui agit par procuration américaine.

Il y a plus de 500 compagnies américaines d’exploitation minière opérant en toute gratuité en RDC. Est-ce le peuple congolais miséreux qui peut démasquer comment ses politiciens sont dévoyés pour recevoir de petites miettes d’argent leur gracieusement distribués par Kabila et dansent au rythme de sa musique ?", confie le Porte Parole de la Fondation Rufari indiquant que Kabila, outre ses propres propriétés dont la ferme de Kinkagati au Bandudu aux proportions gigantesques mais aussi une autre qu’il a acquise de Nicole Merlo à Masisi au Nord Kivu, il existe un simulacre de redevances de taxes et impôts sur les concessionnaires miniers et autres qui tombent dans les caisses privées de Kabila.

"Vous comprenez donc que toute cette danse médiatique d’Omalanga ne mène qu’à tenir la Communauté internationale en haleine et la mettre devant un fait accompli le moment venu », a ajouté ce Porte-parole de Fondation Rufari International de droit congolais née en 1987 et opère à Goma dans l’Est de la RDC.

Il faut donc dire que l’Afrique n’a pas encore les prémisses d’une vraie démocratie du moment que les pouvoirs publics en place n’affirment pas leur volonté politique investie dans le renforcement de capacité de leurs citoyens. Une façon de dire que les menaces de coups de bâton de la Sous-secrétaire d’Etat américain Linda Thomas Greenfield au Président Kabila sont-elles fondées ?

La nouvelle philosophie de gestion des Etats planétaires à cette époque de la mondialisation veut que l’on gouverne son territoire avec sagesse et créativité pour le l’élevation des conditions sociale de son peuple, pour son élevation et transformations culturelles, le tout étant apprécié à sa juste valeur par cette Communauté internationale. Sans quoi, celle-ci échafaudera des stratégies qu’elle visite prioritairement dans le prisme de ses intérêts à l’encontre de ceux qui jouent mauvais jeu.


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