Reynders rend hommage aux victimes du génocide des Tutsis

Redigé par IGIHE
Le 26 août 2012 à 09:14

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders qui effectue son premier visite au Rwanda, a déposé samedi une gerbe de fleurs au mémorial de Gisozi, érigé en mémoire des victimes du génocide de Tutsis de 1994.
"Cela provoque vraiment un choc", a-t-il déclaré à sa sortie de ce site qui abrite les dépouilles d’un quart de million de victimes et qui a été construit sur une des collines de la capitale rwandaise avec l’aide notamment de la Belgique, mais aussi de la fondation Bill Clinton, du nom du (...)

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders qui effectue son premier visite au Rwanda, a déposé samedi une gerbe de fleurs au mémorial de Gisozi, érigé en mémoire des victimes du génocide de Tutsis de 1994.

"Cela provoque vraiment un choc", a-t-il déclaré à sa sortie de ce site qui abrite les dépouilles d’un quart de million de victimes et qui a été construit sur une des collines de la capitale rwandaise avec l’aide notamment de la Belgique, mais aussi de la fondation Bill Clinton, du nom du président américain à l’époque du génocide.

Et signant le livre d’or du mémorial, M. Reynders a écrit : "Le mémorial doit être préservé pour éviter de reproduire l’horreur. L’érection de votre mémorial y contribue grandement", a constaté l’agence BELGA.

Ce site abrite, outre un musée, les restes de 258.000 victimes du génocide, qui a visé principalement des Tutsis, mais aussi des Hutus modérés.

Le musée retrace l’histoire du Rwanda, ancienne colonie allemande, puis dont la tutelle a été exercée par la Belgique de 1923 à juillet 1962, date de l’accession du pays à l’indépendance. Il pointe ainsi la responsabilité du colonisateur dans les divisions entre ethnies.

Mais il rappelle aussi le discours prononcé le 7 avril 2000 par le Premier ministre belge de l’époque, Guy Verhofstadt, qui avait affirmé que "la communauté internationale tout entière porte une lourde responsabilité dans le génocide. "Ici, devant vous, j’assume la responsabilité de mon pays, des autorités politiques et militaires", avait-il ajouté, en présentant ses excuses au Rwanda.

Septante lieux similaires, mais de moindre ampleur, existent aussi à travers le Rwanda où sont inhumées des victimes de ce drame, qui a fait en trois mois, d’avril à juillet 1994, plus d’un million des morts.

Ce ministre doit se rendre dimanche au camp Kigali, une ancienne caserne de l’armée rwandaise, où dix Casques bleus belges ont été assassinés le 7 avril 1994 alors qu’ils servaient au sein de la Mission des Nations Unies au Rwanda (MINUAR), et devrait rencontrer M. Kagame dans l’après-midi - notamment pour évoquer la situaton dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine, mais aussi des questions bilatérales -, avant de regagner la Belgique à l’issue d’une visite d’une semaine en Afrique centrale.

La dernière visite ministérielle belge au Rwanda, celle du ministre de la Coopération au développement de l’époque, Charles Michel, remonte à septembre 2010. La dernière visite d’un ministre des Affaires étrangères date, elle, de janvier 2010. Il s’agissait alors de Steven Vanackere.

M. Kagame était pour sa part venue en Belgique en décembre 2010 pour les Journées européennes du développement (JED) à Bruxelles, mais sans rencontrer aucun responsable gouvernemental belge, un symptôme des relations parfois difficiles entre les deux pays.

Crédit photo : © Image globe
Avec Le Vif


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