Les ménages rwandais consomment de plus en plus de produits bancaires. Au mois de mai 2015, Transunion-Rwanda chapter, une société internationale spécialisée dans la collecte puis vente des données sur le crédit avait alors chiffré à 10 mille milliards de francs de crédits en circulation. Elle chiffre actuellement à 2.8 millions le nombre de crédits en cours. Cette situation est rassurante quand à une économie rwandaise qui affiche un dynamisme accéléré.

Les demandeurs de plus en plus nombreux

« Ils sont 45.000 demandeurs de crédits par mois », a dit Aimable Nkuranga, Directeur de Transunion-Rwanda montrant que le taux d’approbation est de 70%.

« Contrairement aux années débuts 2000 et avant où le taux de crédits en difficulté était de 20%, ce taux est tombé à 5.9% actuellement montrant que les inquiétudes affichées par certains économistes au vu des annonces radiophoniques de ventes aux enchères d’hypothèques pour crédits difficiles ne devraient pas être très alarmantes. Pour cet analyste financier le taux tolérable de crédits en difficulté de par le monde est de 5%.

Le cartel des banques commerciales locales pour des taux d’intérêt élevés ?
Les autorités de la BNR ont toujours souhaité voir les Banques commerciales opérant sur le territoire rwandais rabattre leurs taux d’intérêts des crédits qu’ils octroient aux demandeurs.

« A mon avis, un taux fixé entre 13 et 14 % n’occasionnerait pas de pertes aux banques commerciales locales. Elles réaliseraient des profits moins costauds mais toujours confortables », a dit Aimable Nkuranga montrant qu’à ce taux, beaucoup d’effets positifs se répercuteraient sur l’économie nationale.

Malheureusement, « les Banques commerciales pour être si nombreuses et donc très sollicitées par 1.4 millions de demandeurs font le cartel et s’entendent sur le taux d’intérêt minimal qui va rarement à moins de 16% », indiquent les économistes qui se sont prêtés à ce micro.

« Les assureurs locaux se sont entendus pour carrément fixer les prix de leurs produits, chose qui est interdite dans un système actuel (de capitalisme) de concurrence », a indiqué Aimable.

Flux financiers à l’intérieur du pays

La situation financière du Rwanda est actuellement brillante avec un foisonnement d’activités économiques, des échanges commerciaux et des transactions monétaires de plus en plus aisés grâce aux TICs.

D’anciennes institutions de microfinance sont devenues des banques tentaculaires avec des agences opérant dans tous les districts du pays. Telles sont UOB (Urwego Opportunity Bank) qui a 190 représentations dans le Pays. C’est la très ancienne Union des Banques Populaires mais c’est aussi la Banque de Kigali. Au delà de tout ceci, on notera Umurenge SACCO qui est implanté dans chacun des 416 districts du pays pour drainer une épargne de quelques 64.5 milliards de Frws et accorder plus de 124 milliards de frw de petits crédits aux fermiers agricoles.

« Faites attention à ces coopératives populaires d’épargne et de crédits. Rien ne montre qu’elles pourront subir une mauvaise gestion avec l’œil vigilant des autorités. Elles vont opérer dans quelques années une révolution de mentalités », a confié un économiste local agréablement surpris de voir comment ces derniers temps, l’économie de marché aidant, les paysans ont compris l’intérêt de contracter de petits crédits faciles à rembourser.

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Qui est Transunion ?

La société Transunion est spécialisée dans la vente des informations sur la qualité des crédits.

Elle est américaine avec siège social à Chicago et un Office régional à Johannesbourg/ Afrique du Sud et a des branches un peu partout dans le monde entier.

Elle a acheté pour 60% les parts de la CRB (Credit Reference Bureau) faite d’investisseurs rwando-kenyans en 2012. Cette CRB opère aussi dans 7 pays africains.

Outre le Credit Report, produit essentiel qui était octroyé par la CRB aux banques soucieuses d’accorder des crédits à leurs clients, Transunion a apporté un autre produit dit Credit Score qui donne beaucoup d’information sur le profil du demandeur, sur le nombre de crédits lui octroyés dans le temps, sur la qualité de remboursement… afin de se rassurer de sa solvabilité.

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« Transunion aide les demandeurs à se faire accorder des crédits. Il n’est plus question de se munir d’attestation de non créance. Les banques sollicitées entrent dans le système de database de Transunion pour recueillir les données nécessaires sur le demandeur », a confié Nkuranga Aimable sensibilisant les demandeurs à comprendre qu’en sollicitant des crédits, ils ne sont pas entrain de demander une faveur mais bel et bien une obligation qu’ils devront rembourser, que par conséquent des attitudes corruptrices qu’ils rencontrent sont à décourager.