Rome papale protège FDLR : Sant’Egidio dément et exerce son droit de réponse.

Redigé par Don Francesco Tedeschi
Le 23 juillet 2014 à 11:12

La Communauté Sant’Egidio de Rome papale vient de faire un droit de réponse au récent article "FDLR, Sant’ Egidio et l’Occident : Viol d’embargo et Pression sur Kigali" publié sur le site igihe.com.
Force est de constater que cette très influente ONG politico diplomatique romaine indique des principes corrects sur lesquels elle se base pour convoquer une réunion de grands envoyés spéciaux de la Communauté internationale pour l’Afrique des Grands Lacs et la RDC en particulier.
Elle veut rectifier le (...)

La Communauté Sant’Egidio de Rome papale vient de faire un droit de réponse au récent article "FDLR, Sant’ Egidio et l’Occident : Viol d’embargo et Pression sur Kigali" publié sur le site igihe.com.

Force est de constater que cette très influente ONG politico diplomatique romaine indique des principes corrects sur lesquels elle se base pour convoquer une réunion de grands envoyés spéciaux de la Communauté internationale pour l’Afrique des Grands Lacs et la RDC en particulier.

Elle veut rectifier le tir de Igihe.com et comprend la position officielle rwandaise de non négociation avec les FDLR. Néanmoins, elle avance le fait que le leadership des FDLR largement soupçonné d’avoir pris un rôle actif dans le génocide des Tutsi de 1994 doit être traîné en justice pour que d’autres démarches de possibles négociation s’entrevoient.

Un fait curieux est que sur ce point, cette ONG n’use pas de son influence pour traîner en justice ces commandants présumés génocidaires, qu’elle n’aura fait aucune investigation en ayant dressé des fiches individuelles de ces derniers aux fins d’évaluer l’étendue de leurs crimes.

Mot de l’édition.

En ce qui concerne les articles récents publiés par votre journal et parus sur d’autres sites web, en ce qui concerne la réunion organisée par les Envoyés Spéciaux sur les Grands Lacs à Rome, au siège de la Communauté de Sant’Egidio, le 26 Juin, la Communauté de Sant’Egidio stipule ce qui suit :
(...)
Pendant de nombreuses années, nous suivons la situation tragique dans la région du Kivu, en République démocratique du Congo, qui est l’une des conséquences des événements liés au terrible génocide des Tutsis perpétré au Rwanda en 1994.

En particulier, la Communauté de Sant’Egidio, dans la tentative de faciliter une issue pacifique de l’instabilité dans la région et d’alléger les souffrances de la population civile, a établi des contacts avec les différents groupes armés dans la région, et en particulier des FDLR, le CNDP et le M23, sans jamais s’identifier avec aucun des belligérants, mais en cherchant toujours et uniquement à travailler pour la paix et éviter de nouvelles effusions de sang.

En tant que Communauté de l’Église catholique, la Communauté de Sant’Egidio croit fermement que l’utilisation de la violence ne fait que perpétuer plus de violence dans une spirale sans issue. Nous croyons que la guerre est la mère de toutes les pauvretés et aventures sans retour. Pour cela nous nous sommes engagés à travailler pour la paix et pour pousser ceux qui utilisent des armes à les déposer de façon permanente.

En ce qui concerne la crise au Nord-Kivu, la Communauté de Sant’Egidio a enregistré avec plaisir une forte volonté de la communauté internationale et régionale de démanteler les groupes armés dans la région, et il nous a semblé que ce climat de détermination avait ouvert la possibilité de trouver une solution à cette partie de l’Afrique ainsi marquée par la violence.

En vue de la prochaine réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, prévue pour le 6 Août et de la réunion interministérielle des pays de la SADC et la CIRGL qui s’est tenue à Luanda, nous avons répondu positivement à la demande des Envoyés Spéciaux et la MONUSCO à organiser chez nous cette réunion.

Le but de la réunion était de tester la crédibilité du processus de « désarmement volontaire » commencé par le FDLR le 30 mai. Selon l’avis de tous les Envoyés Spéciaux, l’option militaire reste toujours valable et réalisable en tous moments, mais il était nécessaire de vérifier la volonté réelle du mouvement à poursuivre sur cette voie afin d’atteindre plus rapidement l’objectif de la démobilisation.

A cette réunion ont participé : le représentant de l’ONU et l’ancien envoyé spécial pour les Grands Lacs, Mary Robinson, l’envoyé spécial des États-Unis Russ Feingold, l’envoyé spécial de l’UE, Koen Vervaeke, l’envoyé spécial de la Belgique Frank Deconinck, le chef de la MONUSCO Martin Kobler ainsi que les représentants du gouvernement de la RDC, et ont également été invités à la réunion, mais absent, Boubacar Diarra, l’envoyé spécial de l’UA, ainsi que des représentants du gouvernement rwandais, la SADEC et la ICGRL .

A Rome, ont été invités des représentants des FDLR, proposées par le mouvement même, La quelle présence était nécessaire pour que la vérification soit efficace et en sorte que le message résultant de la communauté internationale soit arrivé directement au leadership du mouvement en question. La discrétion qui devait être maintenue sur cette réunion visait à éviter toute exploitation par le groupe armé pour se présenter comme un interlocuteur politique.

En outre, la couverture médiatique de cette réunion, qui favorise, à notre avis, en tout cas de façon inappropriée les FDLR une "publicité" imméritée n’a pas été promu par nous en aucune manière. Elle s’est basée sur de nombreuses inexactitudes et mensonges que nous voulons clarifier avec ce communiqué :

En particulier, la Communauté de Sant’Egidio tient à informer que sont absolument fausses les rumeurs sur la présence à Rome de Gaston Iyamuremye, chef militaire des FDLR, qui n’a jamais quitté le territoire de la République démocratique du Congo et n’a pas pris part à la réunion.

L’ONU, en fait, avait demandé le consentement préalable du Gouvernement du Rwanda et a respecté le refus de suspendre l’interdiction de Voyage. Toute personne qui continue d’affirmer le contraire dit non seulement des mensonges mais implicitement discrédite les excellents efforts de l’action menées par l’Autorité du gouvernement du Rwanda par le biais de son ambassadeur à l’ONU, l’hon. Eugène- Richard Gasana, qui a évité grâce à son intervention rapide et opportune que cette personne puisse quitter le pays illégalement.

La réunion n’a pas eu aucune caractéristique de « négociation » ou « pourparlers de paix ». Il a vu tous les participants converger sur certains principes non négociables pour vérifier la crédibilité de leur désarmement :

1.Livraison des dirigeants du mouvement FDLR recherchés par la justice internationale pour crimes de guerre et de crimes contre la population civile.

2. Démobilisation et livraison totale de toutes les armes entre, e non oltre, l’expiration de trois mois (à partir du 30 mai, la date du début du processus de désarmement volontaire !) après laquelle l’option militaires deviendra la seule option applicable.

Et à cet égard, nous notons avec surprise que tous les pays de la région ont accepté à Luanda d’accorder une échéance beaucoup plus large de six mois à compter de la date du 2 Juillet ! Nous ne voulons pas nous mêler dans les décisions politiques prises là bas, mais nous sommes autorisés à nous demander qui est effectivement aujourd’hui entrain d’aider ce mouvement.

Cette décision de prolonger l’ultimatum, en fait, crée des difficultés aux envoyés spéciaux et sape la crédibilité de l’ensemble du processus de désarmement.

3. Pas de support qui soit en dehors du rapatriement ou le transfert dans d’autres pays sur demande des ex-combattants.

4. Refus absolu et sans équivoque de conditionner le désarmement à toute demande d’un dialogue politique avec le gouvernement rwandais.

Seulement après l’accord sans equivoque sur ces points, chose réussie sans désaccords, les représentants des FDLR ont été invités à entrer dans la salle pour reçevoir le message, qu’ils ont rapporté à leurs supérieurs.

A la fin de la réunion, les délégations ont quitté la salle et retourné dans leurs lieux de provenance, sans avoir la possibilité de rencontrer d’autres personnes ou s’engager dans des négociations.

Elle est aussi fosse et sans fondement la nouvelle concernant des voyages à l’extérieur et longs séjours de la dite délégation à Rome.

Il a été décidé de ne pas faire une conférence de presse et de ne pas donner de la publicité à la réunion afin d’éviter toute forme de bénéfice politique aux FDLR après cette réunion.

La Communauté de Sant’Egidio considère que tout effort pour résoudre le conflit régional ne peut être efficace sans la participation de la République du Rwanda et son gouvernement qui est le principal intéressé à la préservation de la paix et de la sécurité dans son propre pays.


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