Pour la nième fois, l’endroit communément appelé « Bata » en plein centre-ville de Bujumbura a été envahi par les agents de police et ces derniers y ont effectué une vague d’arrestations de plusieurs gens qui s’y trouvaient ce matin. La police dit qu’il s’agit d’une simple opération pour assurer la sécurité. Mais les commerçants exerçant leur commerce dans la galerie BATA grogne contre cette routine policière.

Dans un intervalle ne dépassant pas un mois et demi, la police burundaise a procédé à une vague d’arrestations massive dans la Galerie « BATA » communément appelée « BATA » tout court. C’était ce matin autour de 10h que des véhicules de la police, avec un bon nombre de policiers à bord, sont arrivées par surprise dans cet endroit bien peuplé dans ces heures de la journée, et des arrestations ont toute suite commencé.

Commissaire Pierre Claver Bigirimana

Le chef de cette opération, le Commissaire Pierre Claver Bigirimana, nous a signalé qu’il s’agit d’une simple opération de routine et qui entre dans les missions de la police. Pour ce Commissaire, il s’agit d’une façon d’assurer la sécurité et la sûreté de la population. De plus, dit-il, cet endroit est réputé pour être un point de rendez-vous des voleurs qui prétendent y exercer de petits commerces.

Toutefois, pour ceux qui y exercent leur commerce, ils ne voient pas du même œil cette routine policière. Ils acceptent qu’il y a des bandits qui y déambulent toute la journée et qu’assurer la sécurité est une bonne chose que la police doit remplir dans ses missions. Néanmoins, pour ces vendeurs travaillant dans cette Galerie BATA, il faudrait que cette activité de la police se fasse d’une façon plus juste et plus professionnelle sur base des renseignements. « Quand la police arrive, ils embarquent les gens sur bas de soupçons. Il suffit qu’un policier te suspecte et tu dois monter dans leur camion pour aller passer un interrogatoire au commissariat. S’ils te trouvent sans tâche tu peux rentrer mais cela fait que nos clients craignent de repasser dans la galerie plusieurs jours suivant ce genre d’opérations policière », ont-ils dit, les vendeurs ouvrant dans la galerie BATA.

Vous saurez que parmi ceux qui sont arrêtés, se trouvent des fois des simples passants. Et comme disent certains témoignages recueillis sur place, ils se pourraient qu’il y ait même des gens se rafraîchissant sur cette place qui sont embarqués par la police. Très souvent, après ce genre d’opération policière, un nombre important de policiers passe des jours dans cet endroit pour empêcher les gens de s’y rassembler en grand nombre.