Au Royaume-Uni, sept personnes soupçonnées d’avoir participé à l’agression d’un jeune réfugié le 31 mars 2017 dans le quartier de Croydon au sud de Londres, ont été inculpées lundi 3 mars a annoncé la police britannique. La victime, un Iranien kurde de 17 ans demandeur d’asile, a été laissé dans un état critique après son attaque.

Reker Ahmed attendait le bus quand il a été approché par un groupe de jeunes qui ont commencé à le questionner. Découvrant qu’il s’agissait d’un demandeur d’asile, les jeunes auraient pourchassé l’adolescent avant de le rouer de coups de pied.

Une attaque d’une rare violence puisque la police estime que les agresseurs étaient près d’une trentaine à se lancer à la poursuite du jeune réfugié. Si ses deux amis ont pu s’enfuir, Reker Ahmed est lui toujours hospitalisé dans un état très grave.

La police cherche toujours à identifier plusieurs suspects. Deux personnes inculpées lundi 3 avril dans l’après-midi, une adolescente de 17 ans et un jeune homme de 23 ans, comparaissent ce mardi 4 avril devant le tribunal.

Le quartier de Croydon compte actuellement plus de 400 enfants non accompagnés demandeurs d’asile. Un nombre plus élevé que dans la plupart des autorités locales du Royaume-Uni, car c’est là que les réfugiés doivent se rendre pour faire une demande d’asile officielle.

Sur fond de crise des réfugiés et de Brexit, les crimes de haine ont largement augmenté depuis le référendum sur l’Europe. La police britannique a même renforcé la protection des communautés les plus vulnérables pour tenter de contrôler les crimes xénophobes, racistes et religieux.

Avec rfi.fr