Les joueurs australiens et sud-africains, qui se rencontrent samedi à Perth au bord de l’océan Indien, ont beaucoup à se faire pardonner auprès de leurs supporters respectifs après une entrée délicate dans le Four Nations.
Les Wallabies ont essuyé deux défaites consécutives face à la Nouvelle-Zélande, dont un cinglant 22-0 qui a mis en péril le poste du sélectionneur Robbie Deans, si bien qu’un cinquième succès d’affilée face aux Springboks sera un minimum.
Jamais l’Australie n’a battu cinq fois de suite l’Afrique du Sud, tandis que l’inverse s’est produit à plusieurs reprises.
L’équation est la même pour les Sud-Africains : gagner pour effacer un match nul 16-16 il y a deux semaines face aux novices argentins, qui font figure de nation moyenne à l’échelle des colosses de l’hémisphère sud.
"Ils en sont au même point que nous, ils veulent faire un bon résultat lors de ce match", a prévenu Robbie Deans.
"Ils doivent avoir senti de la frustration après leur dernière sortie, donc les deux équipes seront remontées".
Son équipe sera peut-être remontée, mais elle devra faire sans des joueurs importants, comme le talonneur Stephen Moore, le deuxième ligne James Horwill, le troisième ligne David Pocock ou le trois-quarts James O’Connor, tous blessés.
Sans compter que l’état de forme de l’ouvreur Quade Cooper, jamais revenu au niveau qui lui avait permis d’offrir à l’Australie le titre en Tri-Nations l’année dernière, pose toujours question.
En dépit de cette série de mauvaises nouvelles du côté australien, les Springboks se gardent d’afficher tout excès d’optimisme.
"Le défi qui nous attend est immense", a estimé Heyneke Meyer, sélectionneur de l’Afrique du Sud.
"Nous n’avons pas battu l’Australie lors de nos quatre dernières rencontres et nous avons remporté un seul des sept derniers matches contre eux. J’ai beaucoup de respect pour les méthodes de Robbie Deans et ils ont une excellente équipe."
"Nous avons aussi pris conscience que nous n’étions pas suffisamment bons face à l’Argentine à Mendoza et il faudra nettement hisser notre niveau de jeu si nous voulons être compétitifs samedi", a-t-il averti.
Il s’agira de retrouvailles pour deux équipes qui ne se sont plus donné de nouvelles depuis le quart de finale de la Coupe du monde à l’automne 2011, remporté de justesse par l’Australie (11-9).
L’autre affiche de la journée, entre la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, aura aussi des allures de retrouvailles post-Mondial, entre Graham Henry qui a guidé les All Blacks vers le sacre planétaire avant de proposer ses services aux Pumas.
Le technicien, qui a exercé ses dons de sélectionneur pendant huit ans dans son pays natal, est devenu depuis la fin de son mandat conseiller technique de la sélection argentine.
Certes, les All Blacks sont nettement favoris mais la présence dans le camp d’en face de l’un des meilleurs connaisseurs du rugby néo-zélandais peut leur faire craindre quelques mauvaises surprises à Wellington.
"Il y a quelqu’un qui a été dans l’intimité de l’équipe pendant une longue période et j’espère bien qu’il ne leur a pas dit tout ce qu’il savait", a dit le successeur de Graham Henry à la tête des Blacks, Steve Hansen.
Avec Greg Stutchbury à Wellington, Simon Carraud pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Reuters
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