Le Rwanda et la République Sud Africaine ont actuellement de froides relations diplomatiques depuis qu’en mars dernier l’Afrique du Sud a déclaré trois diplomates rwandais personna non grata et que le Rwanda a renvoyé six diplomates sud africains qui étaient en poste à Kigali.

Cela a eu un impact négatif sur l’octroi des visa de voyage en direction de l’Afrique du Sud. Apparemment les deux pays voudraient dissiper le malentendu entre eux. C’est ce qu’a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Mme Louise Mushikiwabo, ce 15 octobre au cours d’un point de presse. "La République Sud Africaine a prié le Rwanda de s’asseoir ensemble et jeter les stratégies de relance de leurs relations diplomatiques", a-t-elle indiqué avant d’ajouter que le Rwanda a pris cette demande avec bon ton.

"Nous sommes entrain de discuter sur les principes et stratégies de relance. Il est trop tôt de dévoiler le détail de nos discussions. Tout ceci est fait pour que le commerce divers entre les deux Etats se renormalise au plus vite", a-t-elle déclaré à la Presse locale rappelant que les relations entre les deux Etats se sont refroidies au moment où le Rwanda trouvait que, dans le geste sud africain d’accorder un exil au dissident rwandais le gén. Kayumba Nyamwasa et le colonel Patrick Karegeya qui a été par la suite assassiné, comme un geste contraire au protocole de l’Union Africaine qui interdit aux Etats membres d’accorder refuge à des opposants d’un autre pays membre. Tous les deux sont les fondateurs de RNC (Rwanda National Congress).

La République Sud Africaine reprochait au Rwanda de tenter de poursuivre ses opposants sur son territoire.

Explicitement, le rwanda reproche à l’Afrique du Sud d’accorder asile au général dissident Kayumba Nyamwasa qui continue ses activités politiques de l’opposition au sein de son parti RNC et qui s’allie aux FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), mouvement armé opérant à partir de l’Est de la Rdc et qui entend mener des activités de destabilisation du Rwanda. Or l’art. 130/1998 de la Refugee Act interdit ce genre d’activités.

Le dégel des relations diplomatiques et commerciales entre les deux pays pourrait donc être pour bientôt depuis que les discussions bilatérales à ce propos ont commencé.