Kigali : « Rwanda : Une Révolution manquée : 1959-1962 », tel est le titre d’un livre qui a été présenté hier par Antoine Mugesera qui montre que les initiateurs de la Révolution extrémiste hutue de 1959 ont viré vers des divisions ethniques au lieu d’apporter des changements qui libèrent l’ensemble des composantes de la population rwandaise.

Mugesera a expliqué qu’une vraie Révolution se fonde sure une vision politique qui opère des changements avantageux pour toute la communauté. Or, la dite révolution avantageait une seule ethnie des Hutu, soi-disant opprimée par les Tutsi, alors que la réalité était une oppression exercée par une colonisation sur l’ensemble des Rwandais tout en semant la zizanie entre eux, à des fins de faire perdurer sa domination dans le pays.

L’autre vérité est que le colonisateur a soutenu une seule ethnie qui a jeté les maux du pays sur le dos d’une seule composante de la population. Ce qui n’est pas juste. La Révolution de 1959 est qualifiée de manquée parce tous les habitants n’y ont pas eu leur place.

« L’audiologie créée était celle qui privilégie les intérêts d’un groupe au détriment d’un autre. Cela n’est pas un vrai changement », a poursuivi Mugesera.

Pour Boniface Rucagu, témoin de l’époque, et membre du Conseil Consultatif des Sages du Rwanda, cet ouvrage relate la vérité des faits qu’il a vécus et personne ne peut le contredire.

« Le vrai changement aurait dû avantager l’ensemble des Rwandais et non pas une ethnie. Les Rwandais auraient œuvré de concert contre le même colonisateur qui a détruit l’unité et la culture des Rwandais, semant partout des divisions », a-t-il dit.

Il a souligné que c’est le FPR qui libéré l’ensemble des Rwandais, en recréant l’unité des Rwandais, et en ramenant les valeurs nationales fondatrices de l’Etat-Nation, avec une identité axée sur la rwandité ou « Ndi Umunyarwanda.

Avec rnanews.com