Le Rwanda a refusé d’accorder des visas d’entrée sur son territoire à deux membres de l’équipe d’experts des Nations Unies l’ayant accusé l’année dernière d’armer les rebelles dans la crise à l’Est de la RDC. Le geste du Rwanda est motivé par le parti-pris de ces diplomates dans l’élaboration dudit rapport, ce que des diplomates au siège de l’organisation des Nations Unies onusiens ont rejeté en bloc.

“ Nous avons averti le Comité des Sanctions de l’ONU sur la RDC...qu’aucun visa ne sera octroyé à aucun d’entre eux”,

a confirmé dans un entretien accordé à l’agence de presse Reuters, l’adjoint à l’ambassadeur du Rwanda à l’ONU, Olivier Nduhungirehe.

Les diplomates visés par la décision sont le Belge Bernard Leloup, et la Moldave Marie Plamadiala.

De nombreux diplomates à la Maison de Verre de New York attestent que quatre autres membres du panel des experts de l’ONU sur la RDC sont actuellement à Kigali, pour des discussions avec le gouvernement sur un suivi de ses investigations sur un rôle présumé que jouerait le Rwanda dans l’imbroglio de l’Est Congolais.

La Grande Bretagne, la France et les Etats Unis figurent au rang des puissances occidentales qui ont donné injonction à Kigali de coopérer avec tous les six membres du panel onusien.

Le rapport de ce groupe d’experts de l’ONU avait causé beaucoup de tort au Rwanda, après des griefs énoncés qui avaient conduit les Etats Unis, la Suède, les Pays Bas et l’Union Européenne à geler tout ou partie de leurs dons au Rwanda, lesquels pourtant contribuent à hauteur de 40% de son budget national récurrent.

Le groupe des experts de l’ONU sur la RDC était dirigé par l’américain Steve Hege que le Rwanda a toujours qualifié de négationniste-révisionniste convaincu.

L’équipe de ces experts onusiens travaille aujourd’hui sous la direction du Français Emilie Serralta.