Des Sénateurs congolais et ceux du Rwanda faisant partie de leurs commissions des Affaires étrangères de leurs pays respectifs ont discuté sur les strategies de raffermissement de la paix dans la Région des Grands Lacs avec un accent particulier sur la question de l’Est de la RDC.

Ces discussions ont eu lieu ce lundi 14 octobre 2013 au moment où se déroulait un dialogue de sourds à Kampala entre les combatants du M23 et le Gouvernement de Kinshasa.

Le Sénat congolais en pleinière

Radio Okapi rapporte que le Président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat congolais, Jean Claude Mokeni , a dit que les débats ont tourné au tour de l’instabilité caractérisée dans la région.

Le Sénat congolais lors de sa visite de Kigali avait lancé ce débat entre politiciens congolais et rwandais, un débat portant “sur les problèmes d’insécurité aux frontières qui minent les intérêts de nos deux pays”.

Sur le terrain des négociations de Kampala entre le Gouvernement de Kinshasa et les combattants du M23, les relations ne semblent pas amicales entre les deux parties. L’un et l’autre campent sur leurs positions. Aucune partie ne semble conceder une si petite victoire à l’autre à propos de leurs cahiers de charge.

Radio Okapi rapporte que l’envoyée spéciale du Secrétaire Général des Nations unies pour les Grands lacs, Mary Robinson, le patron de la Monusco, Martin Kobler, ainsi que le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, sont arrivés ce mercredi 16 octobre à Kampala, les discussions sur le document final proposé par la médiation continuent d’achopper sur les questions de l’amnistie et du désarmement du M23.

Principaux négociateurs de Kinshasa : Raymond Tshibanda (Affaires Etrangères), Abbé Malumalu et Okoto. La rébellion du M23 ne veut pas les rencontrer face à face.

La rébellion veut une amnistie collective de ses combattants pour les faits insurrectionnels de nature à mettre en péril les institutions de la République ou à porter atteinte à l’intégrité du territoire national qu’ils ont commis. Alors que Kinshasa, de son côté, est favorable à une amnistie au cas par cas.

Le gouvernement congolais avait transmis à la facilitation une liste d’une centaine de membres de la rébellion exclue de toute intégration dans l’armée congolaise. Kinshasa souhaite également que l’intégration des rebelles qui ne sont pas repris sur la liste d’exclus se passe loin des territoires de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu. Mais officiellement, les rebelles affirment que les questions liées à leur réintégration dans l’armée sont « subsidiaires ».

Loin des négociations scabreuses de paix, les sénateurs du Rwanda et de la RDC privilégient le dialogue.

Dans le camp des sénateurs des deux pays, des rencontres politiques pour débattre des questions cruciales entre les deux pays permettront aux sénats respectifs d’être sensibilisés pour le respect des accords divers signés dans le cadre du retour de la paix dans la region des Grands Lacs.

Ces débats entre politiciens rwando congolais ne manqueront pas de souligner le fait que le Rwanda a plusieurs fois demandé à la partie congolaise de cesser d’ accorder tout soutien aux FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) qui combattent le régime de Kigali et qui bivouaquent dans l’Est de la RDC attendant le moment propice pour revenir à la charge au Rwanda.

Une rencontre politique rwandocongolaise ici et la reprise des pourparlers là révèlent un dynamisme soudain montrant qu’avec les encouragements de la Communauté internationale, les choses bougent dans la region. Tout le monde ou Presque est soucieux de voir un Est rdcongolais pacifié afin de reprendre les affaires juteuses.