C’est le premier film de Show-Chun Lee, une jeune anthropologue taïwanaise. « Shanghaï Belleville » nous fait plonger dans le Paris des clandestins chinois.

Sur les trottoirs de Belleville, trois destins vont se croiser : Liwei est un jeune Chinois arrivé clandestinement à Paris, avec son frère cadet, quelques mois plus tôt. Monsieur Zhou lui est « tombé » du ciel, venu en France pour retrouver Gine, sa compagne, enlevée par un réseau mafieux. Ensemble, les deux hommes partent à sa recherche, aidée par Anna, une prostituée au grand cœur.

Une enquête de plusieurs mois

Avant d’écrire le scénario de Shanghai-Belleville, la réalisatrice Show-Chun Lee a enquêté pendant des mois sur le terrain. Elle a rencontré des centaines de Chinois de Belleville, clandestins ou non. Elle les a interrogés sur leurs conditions de vie, les ateliers de confection en sous-sol, la prostitution, les appartements insalubres où l’on s’entasse à dix ou à quinze.

Une réalité peu filmée

Shanghai-Belleville n’est pas un film sombre. Il y est aussi question de solidarité, d’amitié et même d’amour. Il ouvre aussi les yeux sur une réalité peu filmée : ces sans-papiers qui vivent comme autant de fantômes, cloîtrés dans un monde parallèle où tous les possibles sont écrasés par une réalité étouffante.

avec RFI