Soudan : Béchir va coopérer avec le Soudan du Sud pour une solution à Abye

Redigé par AFP
Le 30 octobre 2013 à 09:16

Le président soudanais Omar el-Béchir a promis de travailler avec son homologue sud-soudanais Salva Kiir pour définir l’avenir de la région contestée d’Abyei, où se déroule depuis dimanche un référendum non reconnu officiellement.
"Je vais continuer avec mon frère Salva Kiir (...) à trouver une solution pour Abyei qui puisse donner satisfaction aux communautés locales là-bas", a déclaré M. Béchir, lors d’un discours à l’ouverture de la nouvelle session du Parlement.
Il n’a pas fait référence au vote (...)

Le président soudanais Omar el-Béchir a promis de travailler avec son homologue sud-soudanais Salva Kiir pour définir l’avenir de la région contestée d’Abyei, où se déroule depuis dimanche un référendum non reconnu officiellement.

"Je vais continuer avec mon frère Salva Kiir (...) à trouver une solution pour Abyei qui puisse donner satisfaction aux communautés locales là-bas", a déclaré M. Béchir, lors d’un discours à l’ouverture de la nouvelle session du Parlement.

Il n’a pas fait référence au vote organisé depuis dimanche par des membres de la tribu des Ngok Dinka sur leur rattachement à Juba ou à Khartoum.

Le référendum a été organisé unilatéralement par les Ngok Dinka, population sédentaire d’Abyei et branche des Dinka, ethnie majoritaire au Soudan du Sud.

La communauté arabophone et semi-nomade des Misseriya, qui va et vient entre le Soudan et Abyei avec ses troupeaux et est favorable à un rattachement à Khartoum, a rejeté le référendum qui n’a pas été reconnu par le gouvernement du Soudan du Sud.

"Ce qui se passe dans ce référendum n’est pas notre affaire. Nous n’en avons que faire", a déclaré lundi à l’AFP le chef des Misseriya, Mukhtar Babo Nimir.

La semaine dernière, il avait demandé à MM. Kiir et Béchir d’agir pour empêcher ce référendum. Il avait aussi averti que les Misseriya pourraient tenir leur propre scrutin si les Ngok Dinka organisaient le leur, ajoutant néanmoins qu’ils consulteraient les autorités de Khartoum avant d’agir.

Les Nations unies et l’Union africaine (UA) avaient prévenu qu’une action unilatérale pourrait raviver les tensions dans cette région productrice de pétrole et risquer de déstabiliser la paix fragile entre le Soudan et le Soudan du Sud.

Dans son discours lundi, M. Béchir a ajouté qu’il s’était mis d’accord la semaine dernière lors d’un sommet avec Salva Kiir pour former une force de police et une administration locale à Abyei.

Les deux chefs d’Etat s’étaient déjà engagés en septembre à mettre rapidement en place cette administration, promise il y a plus de deux ans.

Les déclarations de M. Béchir interviennent après que l’UA a accusé Khartoum dimanche d’avoir empêché des membres de son Conseil de paix et de sécurité de se rendre à Abyei, lors d’une visite prévue samedi et dimanche.

L’UA a assuré que Khartoum avait insisté sur le report de cette visite "pour des motifs sécuritaires non fortuits".

Abyei reste l’un des points de crispation majeur non résolus par "l’Accord de paix global" de 2005 entre Juba et Khartoum, ayant mis fin à deux décennies de guerre civile meurtrière et ayant débouché sur la partition du Soudan en 2011.


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