Soutenir la loi autorisant l’avortement est un crime

Redigé par Jean-François Isibo
Le 10 avril 2012 à 02:40

Au cours d’une conférence de presse avec les responsables des sectes et de différentes confessions religieuses regroupées au sein du forum « Rwanda Peace Plan », les responsables des sectes ont admis que le soutien à la loi autorisant l’avortement au Rwanda est un crime parmi tant d’autres.
Monseigneur Smaragde Mbonyintege, évêque de Kabgayi, président de la conférence épiscopale catholique du Rwanda, a déclaré : « Nous n’avons pas le pouvoir d’arrêter cette loi, mais si elle est adoptée, nous exprimerons (...)

Au cours d’une conférence de presse avec les responsables des sectes et de différentes confessions religieuses regroupées au sein du forum « Rwanda Peace Plan », les responsables des sectes ont admis que le soutien à la loi autorisant l’avortement au Rwanda est un crime parmi tant d’autres.

Monseigneur Smaragde Mbonyintege, évêque de Kabgayi, président de la conférence épiscopale catholique du Rwanda, a déclaré : « Nous n’avons pas le pouvoir d’arrêter cette loi, mais si elle est adoptée, nous exprimerons notre opinion comme chrétiens, que l’avortement est un crime à l’instar d’autres crimes ».

Monseigneur Mbonyintege a indiqué que l’avortement est un péché devant Dieu et que, selon le serment d’Hippocrate, aider sciemment une personne à avorter est une faute punissable.

Il a dit que Dieu qui donne la vie est le seul qui peut la reprendre. La personne n’est pas que corps uniquement, mais plutôt a une conscience.

Monseigneur Mbonyintege est revenu sur l’article 165, qui a déjà été adopté par le parlement, mais il n’a pas encore été approuvé par le président de la république.

Cet article 165 stipule que ne sont pas passibles de peine le médecin qui a aidé une femme à avorter : une femme qui est tombée enceinte suite au viol, une femme victime d’un mariage forcé, une femme ayant eu une relation sexuelle avec un proche jusqu’au deuxième degré et une dont la grossesse peut sérieusement entraver la vie de l’enfant ou de la mère qui le porte.

Les intervenants, responsables de confessions religieuses tous azimuts, ont un seul mot d’ordre « nous devons être les voix des sans voix pour exprimer que l’avortement est le meurtre d’un innocent et qu’il ou elle pourrait devenir une personnalité importante ». Par ailleurs, si cette loi doit être votée, qu’elle le soit en tenant compte de l’opinion de la population.

Le Rwanda est constitué de 96 % de chrétiens, ces responsables religieux espèrent que pareille loi ne peut pas être approuvée.

Monseigneur Onesphore Rwaje dit que s’il y a 60 mille avortements par an, il faudrait envisager comment prévenir à temps ce problème de viol sans pour autant voter une loi autorisant l’avortement. Pour lui, le nombre de femmes qui avortent augmenterait beaucoup plus.

Il a dit : « Parce que le Rwanda a aboli la peine de mort, nous estimons qu’il ne faudrait pas soutenir cette loi ».

Dans une lettre signée par les évêques catholiques du Rwanda s’adressant à leurs fidèles en date du 17 décembre 2010, l’article de cette lettre dit : « Particulièrement, nous rejetons ce qu’on a dénommé les accords de Maputo du 11 juillet 2003 ».


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