Karangwa Gamaliel, né en 1984 dans une famille de 12 enfants, est un rescapé du Génocide des Tutsi de Kibagabaga en Secteur Kimironko parmi 1004 qui avaient été alignés par les Interahamwe du coin, comptés et recomptés. Tous, sauf lui, ont été massacrés.
Il livre à IGIHE son triste et pénible Odyssée :
Je me souviens de mon enfance quand j’étais écolier de 3ème année. L’enseignant demandait au Bahutu de se lever. Comment j’avais un camarade proche qui était hutu, je me levais aussi.
L’enseignant me battait et me disait d’allait demander à ma grande soeur l’ethnie à laquelle j’appartenais… Dans la matinee du 7 avril 1994, un communiqué annonçant la mort du president Juvénal Habyarimana a été lu à la radio, la peur a comkmencé à habiter les plus ages de ma famille surtout que les balles étaient tirées de partout.
Kibagabaga était habitait de beaucoup de Tutsi qui étaient des éleveurs. Les vaches ont été tuées et dépécées. Je voyais tout cela. Les Interahamwe ont défoncé la porte de notre habitation. Ils nous ont dirigés dans un lieu où ils avaient rassemblé d’autres tutsi”, témoigne Gamaliel avant d’ajouter que du fait de la bonne entente et sociabilité entre les bahutu et batutsi de Kibagabaga, les Interahamwe qui sont allés faire le lavage ethnique à Kibagabaga sont venus d’ailleurs...
Ceux qui massacraient les tutsi commençaient par le triage de jeunes gens. Quand ils les ont terminés, ils ont declare venu le tour des femmes et des enfants. Les corps ont été rassemblés dans une fosse commune qu’ils ont recouverte de terre.
En date du 23 avril 1994, plus de 10.000 tutsi ont été tués. En plus des habitants de Kibagabaga, il y avait d’autres qui étaient venus s’y réfugier. Dans ce memorial de Kibagabaga, plus de 26.000 corps y reposent en paix.
Tous les 1004 tutsi avec qui nous étions ensemble ont été massacres. J’en suis le seul survivant. Dans ma famille de 12 enfants, 3 ont survécu. D’autres sont morts avec ma mere. Le père, le plus recherché parmi les autres a pu survivre. Mais il est décédé peu après le genocide.
Ils m’ont frappé à la machette et m’ont laissé pour mort. Je suis sorti des morts amoncelés sur moi. Je me suis dirigé vers l’école secondaire ADB de Nyarutarama.
Deux jeunes gens m’ont arrêté pour me montrer la direction à prendre. C’était des Inkotanyi.
J’ai été dirigé sur Byumba, dans un orphelinat d’où, après le genocide, j’ai été refréquenter l’école primaire pour me diriger à l’école sécondaire Saint Esprit de Nyanza en Commerce et Comptabilité en 2003.
Dans ma vie d’après mes etudes secondaires, je luttais pour ne dépendre de personne. J’ai fait la vente du charbon, de planches et, le soir, l’encadrement des enfants des riches qui me payaient pou, à la fin en 2007, prendre le chemin de l’Université Nationale du Rwanda à Butare que j’ai terminé en 2011.
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