Taylor veut être transféré au Rwanda

Redigé par bbc
Le 20 juin 2014 à 12:05

L’ex-président libérien Charles Taylor
L’ex-président libérien Charles Taylor, condamné en 2012 à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité en Sierra Leone et incarcéré en Angleterre, a demandé à être transféré au Rwanda pour se rapprocher de sa famille. Son avocat, John Jones, a déclaré que la femme et les enfants de Taylor n’avaient pas pu lui rendre visite au cours des huit derniers mois, car les officiers britanniques de l’immigration "craignaient que la famille de Taylor ne rentre pas au Liberia, ce (...)

L’ex-président libérien Charles Taylor

L’ex-président libérien Charles Taylor, condamné en 2012 à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité en Sierra Leone et incarcéré en Angleterre, a demandé à être transféré au Rwanda pour se rapprocher de sa famille.
Son avocat, John Jones, a déclaré que la femme et les enfants de Taylor n’avaient pas pu lui rendre visite au cours des huit derniers mois, car les officiers britanniques de l’immigration "craignaient que la famille de Taylor ne rentre pas au Liberia, ce qui est ridicule".

Justice, Sierra Leone, Liberia, Politique

Taylor est accusé d’avoir aidé les rebelles responsables des atrocités commises en Sierra Leone pendant la guerre civile, en leur fournissant des armes en échange de ce qu’on appelle les "diamants de sang". Il a toujours plaidé innocent.
Son procès s’est tenu à La Haye, pour empêcher de nouveaux troubles en Afrique de l’Ouest. Les Pays-Bas ont accepté d’accueillir le procès à condition que Taylor soit emprisonné ailleurs. Il est donc arrivé au Royaume-Uni en octobre 2013.

Droits de l’homme

Des documents juridiques ont été déposés au tribunal, expliquant que purger sa peine au Royaume-Uni violait les droits de l’homme de Taylor. L’ancien dirigeant a déclaré que ça serait plus "humain" pour lui, sa femme et ses 15 enfants, qu’il retourne en Afrique.
"Il ne poursuit pas le gouvernement britannique en justice, il ne réclame pas de dommages et intérêts. Au contraire, pour les contribuables britanniques, une peine à purger au Rwanda coûterait beaucoup, beaucoup moins cher", a déclaré M. Jones. Il a insisté sur le fait que Taylor était la seule personne condamnée par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) à être transférée hors de son continent, et qu’il avait l’impression qu’il y avait une "volonté délibérée de l’isoler" - pas seulement au Royaume-Uni, mais dans le Nord de l’Angleterre.

"Froid glacial"

Une lettre anonyme envoyée à Taylor, le menaçant de représailles physiques et de mort, démontre la "gravité du danger", ajoute le document.
M. Jones a souligné qu’au Royaume-Uni, "tout est différent" - du "froid glacial" à la cuisine britannique.
Un porte-parole du ministère de la Justice a déclaré : "Charles Taylor est traité en conformité avec les règles et obligations du Royaume-Uni, comme tout autre prisonnier en Angleterre et au Pays de Galles."


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