“La société rwandaise est assiégée par cinq crimes qui sont très ravageurs. Il s’agit d’accidents mortels occasionnés surtout par les taximotos. Mais c’est aussi la consommation de stupéfiants chez les jeunes gens, le rapt de filles en bas âge, le banditisme soudain, le cybercrime, la falsification des documents et la contrefaction de la monnaie et d’autres items dont les médicaments », a déclaré à la presse l’Inspecteur Général de la Police, Emmanuel Gasana.

La conférence de presse qu’il a accordée à la presse ce vendredi 22 mars 2013, a insisté sur la lutte contre le rapt consentant de jeunes filles.

« Les criminels trompent ces fillettes soi disant qu’ils les amènent pour les études à l’étranger ou qu’ils leur ont trouvé de belles opportunités de travail. Par la suite, elles sont vendues au plus offrant. D’autres sont tuées pour récupérer certains organes dont les reins et autres », a-t-il indiqué à la presse.

L’IGP a donné des cas concrets de jeunes filles arrêtées en Afrique du Sud, en Tanzanie et en Malysie. Toutes ont été rapatriées au Rwanda.

A la question de la consommation des stupéfiants chez les jeunes gens, l’Inspecteur général de Police a demandé la collaboration avec les citoyens qui pourront alerter la police à la vue de tout individu qui fait la distribution de ces marchandises criminelles.

Pour ce qui est de vol avec effraction, il a lancé le message aux ménages rwandais de ne pas garder de gros montants d’argent chez eux.

Il a également mis en garde les citoyens contre les messages sur leurs e-mail demandant le transfert de fonds sur des comptes inconnus ou leur demandant de décliner leurs numéros de comptes bancaires afin de recevoir des millions de dollars. « Tout ceci, c’est le cybercrime. Il ne faut pas en faire foi », a dit l’Inspecteur général Gasana Emmanuel.

Pour ce qui est de la falsification des documents, de la contrefaction de la monnaie ou le copiage des médicaments, l’Inspecteur Général a demandé une étroite collaboration avec les citoyens rwandais qui pourront informer la police de proximité afin d’arrêter ces malfrats.

Et puis il faut dire que cet exercice est plutôt possible surtout que la Police Nationale en accord avec le ministère de la Gouvernance locale, a mis sur pied une structure de la Community policing à la base communautaire-Umudugudu- et ce, dans tout le pays. Cette structure participe à la prévention des crimes à travers le débat organisé lors des assemblées générales de base.