TPIR : Les avocats de Nizeyimana dénoncent la comparution de trois témoins supplémentaires

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Le 15 juin 2011 à 03:49

La défense du capitaine Ildefonse Nizeyimana en procès au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a demandé aux juges de s’opposer à la comparution de trois témoins supplémentaires de la partie adverse.
Dans une décision prise le 7 Juin 2011, la Chambre de première instance a estimé qu’il serait dans l’intérêt de la justice de permettre à trois témoins à charge supplémentaire de témoigner pour remettre en cause l’alibi de l’accusé, selon lequel il n’était pas à Butare en avril 21 et 22, 1994 et (...)

La défense du capitaine Ildefonse Nizeyimana en procès au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a demandé aux juges de s’opposer à la comparution de trois témoins supplémentaires de la partie adverse.

Dans une décision prise le 7 Juin 2011, la Chambre de première instance a estimé qu’il serait dans l’intérêt de la justice de permettre à trois témoins à charge supplémentaire de témoigner pour remettre en cause l’alibi de l’accusé, selon lequel il n’était pas à Butare en avril 21 et 22, 1994 et entre le 26 avril au 17 mai, la même année.

Nizeyimana qui était basé à Butare, dans l’école des sous officiers (ESO), est accusé des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 1994.

Pour les avocats de Nizeyimana, la décision de la chambre « est erronée, injuste et constitue un abus de pouvoir ».

Ils (avocats de la défense), soutiennent dans une demande publiée mardi, que la décision prise viole le principe de l’égalité des armes entre les parties ainsi que les droits de la défense. Ils appellent ainsi les juges à réétudier leur décision pour protéger les droits de l’accusé.

La chambre dans sa quête pour établir la vérité a autorisé le procureur à citer les trois témoins supplémentaires en guise de réparation d’un préjudice causé par la partie adverse qui n’avait pas avisé sa défense d’alibi, rapporte l’agence hirondelle.

Le capitaine Nizeyimana, officier qui était chargé des renseignements et des opérations militaires à Butare, est notamment accusé de génocide, d’extermination des Tutsi et de viol.

On l’accuse en particulier, d’avoir ordonné l’assassinat de la reine Rosalie Gicanda, veuve de l’avant-dernier roi du Rwanda, Charles-Léon-Pierre Mutara III Rudahigwa.

La présentation du dossier de la défense se poursuit ce mercredi. Nizeyimana a été arrêté le 5 octobre 2009 à Kampala, en Ouganda, et transféré le lendemain au centre de détention du TPIR à Arusha (Tanzanie). Son procès a débuté le 17 janvier dernier.
 
Photo : Le capitaine Ildephonse Nizeyimana


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