La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC risque d’être envenimée par les autorités provinciales du Nord Kivu. Le Gouverneur Julien Paluku en visite à Bunia ce10 janvier a décidé d’imposer « un contrôle citoyen » aux rwandophone soupçonnés d’avoir sympathisé avec les rebelles du M23. Ceux-ci rentrent dans leurs propriétés et ils sont tenus de se présenter périodiquement à l’autorité locale, rapporte l’agence chinoise Xinhua du 13 janvier.
« Comme ce sont des Congolais, on les accueille chez eux. Mais nous devons les contrôler et les suivre pendant au moins 3 à 6 mois. Ils doivent se présenter chaque vendredi au bureau de l’état civil pour qu’on sache s’ils sont présents et ce qu’ils font », a-t-il déclaré à la presse montrant qu’il criminalise gratuitement toute la tribu des tutsi rwandophones congolais au point qu’ils sont loin de jouir leur entière congolité.

Julien Paluku Kahongya, Gouverneur du Nord Kivu. Il active l’échancrure du tissu social congolais en imposant un contrôle citoyen pour épier les tutsi congolais. Semeur de zizanie et de xénophobie ?
Le discours cru de ce haut fonctionnaire congolais est désarmant. Pour lui, la rébellion est terminée même si il distille dans la population des sentiments de rejet d’autrui avec le traitement de deux poids, deux mesures des dirigés de sa circonscription administrative.
« Ceux qui traînent encore en brousse et qui croient qu’il y aura quelqu’un qui viendra encore asseoir une administration rebelle dans cette province, se trompent », a-t-il dit, avant de qualifier d’utopie la naissance d’une nouvelle rébellion.
Cette démarche politique erronée crée une xénophobie dirigée contre les Tutsi congolais installés sur le territoire de la Province du Nord Kivu au point qu’on craint la naissance d’une autre forme de rébellion autrement plus justifiée du moment que ces derniers sont pris pour des parias.
La Ville de Goma, Chef lieu de la Province n’est pas épargnée par ces actions d’insécurité dirigées contre les Tutsi congolais.
Ce Samedi 10 janvier 2014, de jeunes rwandophones fréquentant les écoles de Goma ont été pris pour cibles. Ils ont été roués de coups arrivés dans leurs établissements au point qu’ils se sont enfouis dans la brousse. Les sources proches de la scène de ces incidents disent que ce harcèlement suivi d’attaques en règle était systématique.
« Ceux qui s’étaient échappés des coups de bâtons de leurs camarades élèves subissaient la huée des passants qui ne s’empêchaient pas de les rouer de coups », rapportent les observateurs témoins de la macabre scène qui ressemblait à un pogrom organisé ayant reçu les instructions des autorités administratives.
Ce harcèlement visait également d’autres rwandais faisant le commerce varié.
« Il arrivera un moment où nous ne pourrons plus supporter une telle situation. Nous devrons nécessairement prendre des stratégies de nous défendre et de les obliger à cesser cet arbitraire envers nous.
Ce n’est pas qu’on s’est réfugiés craignant les vengeances qu’on nous prend pour des parias alors que nous regagnons nos propriétés. Non, ça c’est trop. C’est comme s’ils nous poussaient à bout de force pour chercher des moyens armés pour nous affirmer dans la société », a confié un certain Victor dépité montrant qu’il n’endure plus l’infantilisme politique des dirigeants qui ne savent pas adopter une pédagogie populaire de la réconciliation et de l’entente mutuelle entre voisins aux liens multi séculaires.
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