Bonnes perspectives en vue pour le dialogue social préconisé par les leaders du Nord-Kivu pour trouver la solution de réconciliation appelée à ramener la paix définitive dans cette province : les conclusions du rapport des concertations entre ce notabilités sot d’ores et déjà remises sur la table du Premier ministre Matata Ponyo
Les conclusions du dialogue social avec les leaders politiques du Nord-Kivu basés à Kinshasa ont été déposées sur la table du Premier ministre Matata Ponyo. Ceci, parce que c’est le Gouvernement qui a la charge de sécuriser le pays en général et prendre en charge la restauration de l’autorité de l’Etat dans la province du Nord-Kivu en particulier.

Pour mettre un terme à cette triste situation de guerre, le Gouvernement et tous les leaders politiques de cette province doivent agir en synergie pour des actions visant non seulement la sécurité, mais aussi la reconstruction de la province, en vue de créer des alternances par rapport aux milices enrôlées dans les groupes armés.
Une première en Rd Congo. Les fils et filles de la province du Nord-Kivu se sont retrouvés à Kinshasa, afin de jeter un regard rétrospectif sur ce qui s’est passé chez eux, de scruter le présent et d’envisager avec élégance et clairvoyance l’avenir. C’est dans cet objectif qu’il s’est tenu du 15 au 16 mai 2013, sur initiative des chefs des institutions provinciales, les assises du dialogue social avec les leaders politiques membres des institutions nationales, à savoir l’Assemblée Nationale, le Sénat et le Gouvernement de la République.
Ceci, dans l’objectif global de « contribuer au processus de rétablissement de la paix au Nord-Kivu ». Spécifiquement, il était question d’impliquer les leaders politiques nationaux dans la recherche active de la solution aux conflits armés récurrents en province du Nord-Kivu ; Echanger les points de vue et analyser les causes des conflits armés au Nord-Kivu ; Harmoniser le niveau de compréhension de la problématique sécuritaire de l’Est et proposer les pistes de solution pour une paix durable au Nord-Kivu.
De la situation actuelle
En effet, à l’heure actuelle, la situation sécuritaire du Nord-Kivu est dominée par la résurgence de la guerre à la suite de la naissance de la rébellion du M23 dit « Mouvement du 23 Mars », mouvement qui prétend avoir pris les armes contre la République à cause de la non-application de l’Accord de Paix de Goma signé le 23 mars 2009 entre le Gouvernement et le CNDP.
Et ce, avec comme conséquences de semer la mort et la désolation parmi les populations ; entraînant viols, déplacement forcé des paisibles citoyens, occupation irrégulière du Territoire National, actes administratifs inconstitutionnels, attaques ciblées contre les acteurs de la société civile, incendies des habitations, enrôlement forcé des enfants dans les groupes armés, destruction de la faune et de la flore, assassinats ciblés, meurtres, prises d’otages, braquages, enlèvements ciblés des personnes, travaux forcés ; intensification des actes de pillage et l’exploitation illégale des ressources naturelles et minières, la dégradation du tissu économique, la paupérisation massive des populations ; provoquent, également, la résurgence des crises identitaires ; favorisent le trafic à grande échelle des armes et munitions dans des zones qui recouvraient petit à petit la quiétude et la cohésion grâce à une action concertée entre le Gouvernement Congolais et ses partenaires internationaux. Les travaux qui ont été introduits par quatre exposés sous la modération du Professeur Biyoya Makutu.
Il s’agit des exposés suivants : Problématique de la persistance de l’insécurité au Nord-Kivu ainsi que les efforts déployés par Julien Paluku Kahongya, Gouverneur de Province ; Problématique des déplacés internes et réfugiés congolais et des réfugiés étrangers au Nord-Kivu par Honorable Jules Hakizimwami, Président de l’Assemblée Provinciale ; Problématique de l’application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et de la résolution 2098 du conseil de sécurité de l’ONU par Professeur Biyoya Makutu et les difficultés financières de la province du Nord-Kivu par Mme Shematsi Baeni, Ministre Provinciale du Plan et Budget du Nord-Kivu.
Ces exposés ont conduit à un débat sur la problématique de la question sécuritaire au Nord-Kivu et un échange sur les pistes de solution dont l’économie fait l’objet des paragraphes suivants. Les participants ont apprécié à l’unanimité l’initiative des institutions provinciales d’organiser des telles assises participatives à Kinshasa à un moment crucial où la survie de la province et de la nation est une préoccupation majeure qui touche même la Communauté Internationale qui a décidé de déployer une Brigade d’intervention de la MONUSCO selon la Résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Ils ont fait des engagements et des propositions, des pistes d’actions constructives de la paix avant de proposer la mise en place d’un mécanisme de suivi qu’ils ont souhaité le plus efficace possible.
Des engagements
Au titre d’engagements pris, il figure en bonne place la reconstruction de la confiance mutuelle entre leaders politiques à tous les niveaux ; La sensibilisation des Groupes armés encore actifs en Province en privilégiant et en appuyant les leaders politiques susceptibles d’influencer positivement chacun des groupes ; L’implication effective dans l’aboutissement de la mission de la Brigade d’intervention de la MONUSCO en vue de préserver la paix et la sécurité des populations ; L’implicative active dans le plaidoyer auprès du Gouvernement de la République pour : une allocation plus conséquente des rétrocession vers la province eu égard aux problèmes spécifiques inhérents au contexte de guerre et à la contribution significative de la province au Trésor public national en tant que quatrième province fiscale du pays ; L’aboutissement effectif du programme spécial de reconstruction de la province que le Gouvernement central a déjà envisagé de mettre en place ; notamment la mise en place d’un programme d’accompagnement de la réinstallation des déplacés internes et externes retournés ; La mise en place d’une nouvelle politique impliquant les institutions provinciales dans le DDR et d’un programme consistant et de proximité pour la réintégration durable des miliciens suivi de la destruction des armes récupérées ; La finalisation de tous les mécanismes de retour des réfugiés congolais vivant au Rwanda et en Ouganda ; La création des camps des réfugiés rwandais en vue de leur identification, encadrement et leur retour volontaire et organisé le renforcement de la diplomatie régionale.
Pistes de solutions

A l’issue de ces travaux, les participants ont élaboré plusieurs recommandations à l’Etat congolais. Pour l’autorité de l’Etat Congolais, l’urgence d’œuvrer pour le rétablissement rapide de l’autorité de l’Etat sur l’étendue de toute la Province ; Le déploiement effectif de l’administration locale, de l’armée et de la police nationale en les appuyant par des moyens conséquents ; Accélérer le processus de mise en œuvre de la décentralisation, notamment l’urgence de la mise en œuvre de nouvelles entités décentralisées comme les communes rurales ; Le démantèlement urgent des groupes armés nationaux et étrangers par la sensibilisation programmée et un programme de DDR à obtenir du Gouvernement de la République ; La multiplication des itinérances des membres du Gouvernement national et provincial dans tous les milieux particulièrement ceux qui sont sinistrés.
Concernant la question foncière, l’Etat doit contribuer à l’élaboration des mécanismes de gestion foncière constructrice de la cohabitation pacifique. En plus, il doit être organisé des rencontres interprovinciales pour la question des Groupes armés agissant dans plusieurs provinces comme le groupe de Morgan, Raiya Mutomboki, MM Kifuafua, etc. ; les questions socioéconomiques interprovinciales en vue d’une harmonisation pacifique.
Matata reçoit les recommandations
Après les travaux, les participants ont tenu à présenter les conclusions de ce dialogue social au Premier ministre Matata Ponyo. Pour la circonstance, c’est l’honorable Jean-Luc Mutokambali, Rapporteur du Dialogue social de Kinshasa et Président de la Commission Economique, Financière et Contrôle budgétaire de l’Assemblée Nationale qui conduisait la délégation. Parlant au nom de la communauté, il a fait savoir que le gouvernement a la charge de sécuriser le pays en général et prendre la charge de restaurer l’autorité de l’Etat dans la province du Nord-Kivu en particulier.
Et d’ajouter que le gouvernement et tous les leaders politiques de cette province doivent agir en synergie pour des actions qui visent, non seulement la sécurité, mais aussi la reconstruction de la province, en vue de créer des alternatives par rapport aux milices enrôlées dans les groupes armés.
Se félicitant de l’attention et de la sensibilité du Premier Ministre au sujet de la paix au Nord-Kivu, les forces vives de cette partie de la RD Congo ont souhaité voir cesser cette guerre devenue cycliques, il y a plus de 20 ans, ce qui a un impact négatif sur l’économie. Pour ces dignes filles et fils du Nord-Kivu, leur souci majeur est de voir se démobiliser et se désengager les groupes armés, qu’ils quittent cet état de belligérance. A les entendre, seul l’Etat congolais est en mesure d’assurer l’avenir de ces jeunes, une fois démobilisés.
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